"les fêtes imprévues"
" le poème n'est que danse, danse et musique, musique avant toute chose. Il est peuplé de personnages masqués qui évoluent et culbutent sur un mode mineur dans un air vide, sur une aire semblable à ces aires dont les cascades et les grands jets d'eau sveltes ne mouillent pas ces fantômes laiteux, ces ombres impalpables qui s'y enlacent et s'y entrelacent l'espace d'un instant dont la durée même est hors du temps. Ici, on boit, on mange, on fait des culbutes de saltimbanque, on pleure aussi et on rêve; on ne parle pas.
Ici, tout est geste et mimique, bruit et silence."
Guy Leclercq au sujet d'un poème de Verlaine "Pantomine" - "Les Fêtes galantes"-