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Ontario: les hôpitaux devront utiliser la liste de vérification de chirurgie sécuritaire

Publié le 05 octobre 2009 par Suzanneb

L’Ontario imposera à tous ses hôpitaux d’utiliser la liste de chirurgie sécuritaire, à compter de janvier 2010.

Cette liste comprend la vérification des tâches et des éléments les plus courants qui sont effectués par les équipes en salle d’opération. Ces institutions de la santé devront publier deux fois par année leurs résultats en matière de conformité de l’utilisation de la liste de vérification.

Le premier rapport, qui couvrira la période du 1er avril au 30 juin 2010, devrait être publié le 31 juillet de la même année.

D’après le directeur général de la sécurité des patients, le Dr Michael Baker, cette liste a réduit les taux de mortalité et de complication chez les patients. «L’ajout d’une liste de vérification chirurgicale est l’étape suivante logique pour le programme de sécurité des patients. Des études ont démontré que l’utilisation uniforme d’une liste de vérification réduit les taux de mortalité et de complications associés aux soins chirurgicaux», a-t-il souligné.

Cette mesure s’ajoute à l’initiative du gouvernement provincial en matière de sécurité des patients, lancée en mai 2008. Depuis septembre 2008, les hôpitaux ont dévoilé huit indicateurs, dont le taux de C. difficile.

Les hôpitaux de l’Ontario devront utiliser la liste de vérification de chirurgie sécuritaire 2 octobre 2009

Bravo ! Bravo ! 3 fois Bravo à l’Ontario !

Oui, un grand bravo aux provinces qui se sont dotées de cette liste qui rappelle aux intervenants qu’il faut faire certaines vérifications avant de procéder à une chirurgie. Ce sont TOUTES des vérifications ESSENTIELLES il me semble. Par exemple, ces quelques items:

  • Confirmer l’identité du patient. «C’est bien vous madame Unetelle ?»
    «Nennon ! vous vous trompez de dossier docteur !»
  • Confirmer le site chirurgical et la procédure. Est-ce qu’on opère le pied gauche ou le droit ? Humm… bonne idée de vérifier non ?
  • Calculer les pansements et instruments utilisés pendant l’intervention. Essentiel de comparer ce qu’on avait au début et ce qu’il reste à la fin… histoire de savoir si on a oublié quelque chose dans le corps du patient. Hummm… ouais ! ce sont des choses qui arrivent.

De nombreuses autres mesures sont été mises en place en Ontario pour augmenter la sécurité des patients et pour plus de transparence au niveau des résultats dans les divers points de services. On ne peut que les féliciter. (voir articles en relation, à la fin de cet article)

Je vous rappelle le contexte qui avait été mis en lumière par l’OMS :

Alors qu’on dénombre actuellement 234 millions d’interventions chirurgicales majeures chaque année dans le monde… L’ OMS estime que la moitié des complications et des décès est évitable.

L’OMS a également mis en ligne une carte des plus grands hôpitaux de la planète, on peut voir ceux qui utilisent la liste de contrôle.

Cliquez ici pour voir cette carte (zoomez sur la région de votre choix).

  • en Amérique du nord, ce sont les États-Unis qui viennent en tête (et de loin) pour l’utilisation de la liste.
  • pour l’Europe c’est l’Allemagne qui remporte la palme.

Au moment d’écrire cet article, le Canada est coupé en deux.

  • au Québec et vers l’est, aucune province n’a adopté la liste;
  • à l’ouest du Québec, toutes les provinces l’ont adoptée.

Ces procédures devraient être en place dans toutes les provinces canadiennes.

L’Institut canadien pour la sécurité des patients (ICSP) annonçait le 14 janvier dernier dans un communiqué de presse que la liste de contrôle est désormais à la disposition des organisations de soins de santé partout au Canada.

Le Québec et les provinces maritimes sont-ils trop pauvres pour mettre en place cette mesure de sécurité ?

À mon avis il est beaucoup plus onéreux d’assumer les frais de traitements et d’hospitalisation supplémentaires, consécutifs à des erreurs médicales, sans oublier les décès et les procès qui peuvent s’ensuivre. C’est une question que les compagnies d’assurance devraient prendre en compte, puisque personne d’autre ne s’en charge.

Au Canada nous avons une campagne nommée «Soins de santé plus sécuritaires maintenant!» (SSPSM) qui se divise en trois régions géographiques qu’on appelle « synapses » (synapse de l’Ouest, synapse de l’Ontario et synapse de l’Atlantique). Ces synapses appuient différentes fonctions et activités dans leurs régions respectives en travaillant directement avec les équipes participantes. De plus, il existe une quatrième synapse au Québec, soit la campagne «Ensemble, améliorons la prestation sécuritaire des soins de santé!» (EAPSSS) (Together, Let’s Improve Healthcare Safety!)

À noter qu’on ne retrouve pas la «liste de contrôle» dans la série de mesures mises de l’avant pendant cette campagne.

Je contacterai sous peu Mme Marie-Claude Poulin, directrice de la campagne: EAPSSS pour lui demander des éclaircissements à ce sujet. Dès réception d’une réponse, je la publierai ici.

Complément d’information

Vous maîtrisez l’anglais? vous aimerez lire cet excellent article de BBC News, du 14 janvier 2009


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