Le plus touchy des sujets est évidemment celui des OGM. L’aborder est le moyen le plus sur et le plus radical de transformer une réunion conviviale en concours de noms d’oiseaux, surtout si vous avez le malheur de laisser entendre que les OGM ne sont peut-être pas l’ultime avatar du grand complot ourdi par le capitalisme mondialisé pour enrichir les riches, appauvrir les autres et privatiser la Poste…
Si, de surcroît, vous laissez entendre que les OGM peuvent contribuer à mieux nourrir la planète, à diminuer l’emploi des pesticides et des engrais et à accroitre le choix des consommateurs, vous avez toutes les chances de vous faire trucider, à coup de faux vengeresse et au coin d’une parcelle expérimentale de maïs transgénique, par simple application du principe de précaution démocratique le plus élémentaire.
Ce n’est pas un pavé qui serait jeté dans le cloaque des invectives usuelles entre obscurantistes décatis et apprentis sorciers irresponsables, c’est un dialogue entre des personnages fictifs, plutôt drôle, bien écrit et plaisant à lire. Plus accessibles en tout cas que les dialogues attribués à Socrate par notre regretté camarade Platon, mais tout aussi éclairant. A l’égard du sujet en tout cas.
Si, par hasard, il ne figure pas encore au catalogue de la médiathèque municipale Pablo Neruda aux côtés des œuvres complètes de Ségolène Royal et de José Bové, vous pouvez le commander direct et sans difficulté à son éditeur :
http://www.livrebusiness.com/ogm-moi-non-plus-xml-206-642.html