Le titre y est pour quelque chose...
C'est un livre malin...
Est-ce que j'ose dire qu'à la lecture du titre j'ai pensé à Gad Elmaleh ?
Est-ce que je me risque à parler de ma grande surprise en lisant le premier chapitre qui nous plonge dans une ambiance étrange et malsaine ?
Est-ce que je me hasarde à écrire ma déception amusée quand finalement à partir de la page 16, je me suis retrouvée dans une banale histoire triangulaire, avec un personnage principal en souffrance, amante de l'époux de sa meilleure amie...?
Est-ce que je tente de vous dire que j'ai carrément eu un fou rire quand j'ai compris que l'astuce était dans l'irruption du fantastique ? Il faut quand même que je vous confie que notre "protagoniste-aspirante-écrivain-rien que pour elle" se met à voir quelqu'un... qu'elle est la seule à voir...
Il est tout bizarre, porte un drôle de chapeau et est complètement atone. Elle va l'appeler Janvier.
Après, ça se complique, ça souffre, ça saigne, et quand le lecteur croit qu'il est en face d'une histoire d'enfermement dans la solitude, la souffrance et la folie destructrice, il est tout retourné par la chute, qui le met sacrément mal à l'aise...
Emmanuelle Urien se joue du lecteur à merveille, enfin, des lecteurs comme moi, qui se laissent facilement abuser:)
"Sarah a lu et l'homme est là. Janvier, je vais l'appeler Janvier, mais qu'est-ce-que ça change ? Elle rit, et pleure, et rit encore pour cesser de pleurer, déchire la peau de ses doigts à belles dents. Son cœur va s'arrêter de battre d'un instant à l'autre, la peur grandit, la folie guette. Sarah s'effondre sur la table, sa tête va éclater, elle l'a tient à deux mains, elle la lâche et elle tombe, roule sur le lino, Bon débarras, du coin de l'œil elle le voit, maintenant il s'appelle Janvier, il est là et c'est tout."
Je conseille vivement la critique de Franck Garot , sobre, intelligente et éclairante à souhait,
Écouter le premier chapitre,
Ce livre a été nominé pour le Prix Orange du Livre,
Une interview de l'auteur par Yann Leclerc, sur Bibliosurf,
Le non blog de l'auteur,
Son site,
On en fait la réclame sur Les sept mains
Clarabel en parle,
Cali Rise en fait un billet élogieux sur son impudique magazine et Marie-José Bertaux aussi sur Mot compte double
Schlabaya a aimé, comme Jérômemtx, Dominique Baillon-Lalande, et Georges flipo en est raide dingue,
Stephie le conseille vivement, entre deux eaux aussi,
Mandor nous raconte comment il a découvert et aimé,
Lucie S. n'est pas convaincue, Joël Paul l'est tout à fait comme Florence Noël.