Devant la pauvreté navrante de l’actualité nationale et internationale, et parce qu’aujourd’hui est un jour un peu particulier, je me passerai de ton autorisation, ami lecteur, pour pondre ici un (très) bref billet, histoire de dire que j’aurai écrit quelque chose cette semaine.
Billet totalement inutile et parfaitement égocentrique, mais qui a (au moins) le mérite d’illustrer relativement bien le caractère justement particulier de cette journée du 5 octobre:
Aujourd’hui est le jour où je remets officiellement ma démission au connard schmock shmendrik putz merveilleux directeur du centre d’hébergement pour SDF qui, depuis le début de l’année 2008, m’emploie généreusement.
C’est la mort dans l’âme et le coeur lourd que je m’en vais déposer ma lettre sur son bureau, crois-moi.
Si cela n’avait tenu qu’à moi, j’aurais sans aucun doute encore consacré une dizaine d’années à fermer les yeux sur les malversations financières, le harcèlement moral, l’incurie générale, l’hygiène douteuse, des chambres et du réfectoire l’éthylisme chronique de la Direction, ainsi que la protection (sans doute légitime) régulièrement accordée aux délinquants sexuels les plus actifs, au nom des valeurs énoncées (paraît-il) par Jésus-Christ (personnellement, j’ignorais que l’acrobate chevelu avait conseillé d’absoudre sans jugement celles de ses ouailles qui égaraient malencontreusement leur organe reproducteur entre les jambes de jeunes filles pas vraiment consentantes. Mais en même temps, je ne suis jamais allée au catéchisme, ce qui explique sans doute mon ignorance).
Malheureusement, ces temps bénis touchent à leur fin.
Mon coeur saigne, lecteur.
Tu n’aurais pas un sparadrap?