GIEC - Le pire est en train de se produire...

Publié le 05 octobre 2009 par Greg Catel

Plusieurs études publiées depuis deux ans pointaient dans la direction d'une accélération du réchauffement climatique. Mais la prudence du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (GIEC) l'avait incité à exclure ces éléments de ses précédents rapports. Le rapport d'étape publié en plein sommet du G20 à Pittsburgh il y a deux semaines change radicalement la donne.


«La rapidité et l'ampleur des changements climatiques semblent en voie de dépasser les prévisions les plus alarmantes du dernier rapport du GIEC», résume ce rapport...

Non seulement plusieurs scénarios parmi les plus pessimistes sont déjà en train de se matérialiser, mais aussi plusieurs des scénarios de long terme sont à nos portes, sinon déjà en marche, précise le rapport.

Ainsi, la hausse du niveau des océans, qui devait se situer entre 18 et 59 cm d'ici 2100 (par rapport à 1990), devrait maintenant atteindre entre 0,8 et 2 mètres, ce que refusaient d'envisager en 2007 plusieurs chercheurs plus conservateurs du GIEC. Le rapport précise que des indices importants incitent à penser que les niveaux des océans pourraient s'élever «de cinq à dix fois plus dans les siècles suivants» si les glaciers qui couvrent le Groenland, l'Antarctique et l'Himalaya fondent plus vite que prévu.

Or les derniers relevés faits au Groenland indiquent qu'à l'été 2007, la fonte des glaciers a été 60 % plus abondante qu'en 1998. Des taux de fonte similaires ont aussi été mesurés dans l'Antarctique.

Le GIEC nomme deux de ces seuils en train d'être franchis. Le premier et sans doute un des plus alarmants est la fonte accélérée des glaciers tropicaux et des régions tempérées, qui fournissent de l'eau potable, l'irrigation agricole et de l'électricité à pas moins de 20 à 25 % des humains...

Pour le GIEC, il est «encore possible» d'éviter les pires impacts du réchauffement en cours à condition d'enclencher «une action immédiate, globale et décisive» qui passe par une protection des puits de GES, comme les grandes forêts, et l'adoption de modes de production et de consommation différents.

Télécharger le rapport du GIEC