Wikipedia, l'iPhone, et nous...

Publié le 05 octobre 2009 par Jlboulin @etourismeinfo

Pourquoi s’intéresser autant à l’iPhone, alors qu’il ne représente qu’une part infime du marché des téléphones et de l’audience du web ?“, demandait récemment un journaliste au patron d’AT&T.
Réponse : “C’est vrai que l’iPhone c’est 0,5% de part de marché, mais 99,5% de l’industrie de l’information est en train d’essayer de le copier.

Donc, il n’y a pas trop de question à se poser.

Ce qui fait la différence avec ce joujou, c’est, bien sûr, son interface tactile, mais aussi, et de plus en plus, sa bibliothèque d’applications, disponible sur l’appstore.

Rien que pour le monde du voyage, on compte aujourd’hui environ 15 000 apps’ (comme on dit) : guides touristiques, outils GPS rando ou routiers, traducteurs, éditeurs de photos, comparateurs de prix, localisation de services, etc.

Mais, plutôt que se focaliser sur les chiffres, j’ai choisi de vous parler d’une nouveauté, qui me semble assez étonnante et qui pourrait amener une toute nouvelle manière de découvrir nos destinations (merci à Marshall Kirkpatrick, du New York Times pour son article de test).

Ca s’appelle wikitude. Initialement disponible sur Android, ça fonctionne aussi sur iphone 3GS (celui avec la boussole), depuis vendredi.


L’interface de wikitude.me

Le principe est simple : vous balayez l’horizon qui vous entoure avec la caméra de votre téléphone, et des données viennent se surimposer à l‘écran. Par exemple : le nom des sites avoisinants.
C’est ce qu’on appelle la Réalité Augmentée.

Vous me direz OK, c’est sympa comme info, mais en quoi est-ce qu’un OT, un CDT, ou un CRT peut être concerné ?

Peut-être en ceci :

  1. Les données utilisées par Wikitude proviennent de Wikipedia (et aussi de Qype). Si vous alimentez l’encyclopédie en ligne, vos infos seront reprises dans les outils de RA;
  2. Wikitude propose par ailleurs un outil gratuit wikitude.me, qui permet à tout un chacun d’alimenter le système en Points d’Information (POI);
  3. Pour peu que l’usage se généralise, c’est un nouveau champ de médiation environnemental, culturel et ludique qui est en train de s’ouvrir.

En conclusion, pas la peine de se stresser outre mesure. Avant qu’un client débarque dans l’OT grâce à un POI dégoté sur Wikitude en vous disant : “Bonjour, à quelle heure ouvre le dolmen de Locmariaker ? Mon iphone me dit que c’est vous qui avez la clé…”, il va se passer un peu d’eau sous les ponts.

Néanmoins, je parie que les outils de RA vont diffuser progressivement. Avec eux, l’enjeu des contenus va s’accentuer. Et sur ce terrain là, les acteurs institutionnels du tourisme, pour ce qui les concerne, ont une belle partie à jouer…

Et vous, ça vous plairait d’alimenter des bases de données pour la RA ?