Hier, le pétrole et le gaz pour faire le plein et se chauffer. Demain, les piles à combustible et l’hydrogène? C’est le pari que lancent aujourd’hui l’Union européenne (UE) et l’industrie à travers une initiative technologique conjointe (ITC).
Ce partenariat public-privé, mis en place pour six ans, sera doté d'une enveloppe de près d’un milliard d’euros, dont 470 millions proviendront des fonds européens.
Il devrait favoriser le développement et la commercialisation des technologies de l’hydrogène d’ici à 2020 dans le secteur de l’automobile et des transports, mais également dans d’autres domaines de la vie quotidienne. L’hydrogène et les piles à combustible constituent en effet des sources d’énergie potentielles pour de nombreux produits. La marge de progression est immense: de là à imaginer des téléphones portables, des ordinateurs ou encore des chaudières à hydrogène, il n’y a qu’un pas!
Si une Europe fonctionnant à l’hydrogène appartient encore au domaine du rêve, les voitures à hydrogène sont déjà une réalité et certaines sont même prêtes à être lancées sur le marché. Leur commercialisation demeure toutefois complexe et coûteuse, car elles ne figurent pas dans le système communautaire de réception des véhicules. La Commission préconise donc de simplifier les procédures.
Bien qu’essentiel, le développement de nouvelles sources d’énergie ne suffira pas à résoudre à lui seul tous les problèmes auxquels l’Europe est confrontée. La lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement, par exemple, passent aussi par la promotion d’une mobilité urbaine durable. Il faut donc donner envie aux Européens de prendre leur vélo ou de marcher en leur garantissant la même sécurité qu'en voiture.
Chaque année, 8 000 piétons et cyclistes sont tués sur les routes de l’UE. Pour réduire ce nombre, la Commission propose, parmi d'autres mesures, de doter obligatoirement les voitures particulières de systèmes d’assistance au freinage dès 2009.
Toujours dans une perspective d’avenir, le forum Restructurations du 17 octobre réunira à Bruxelles deux cents représentants de haut niveau autour du thème «Les enjeux de l’industrie automobile – Vers un partenariat européen pour l’anticipation du changement».