Evidemment, on ne vas pas affirmer, au motif que ces trois équipes l'ont emporté, qu'elle sont redevenues celles qui dominaient de la tête et des épaules le Top14 du début de ce siècle. Mais il faut reconnaître que les trois succès remportés par Biarritz, Toulouse et Paris (version bleu et rose) sont de nature à redonner à ces trois clubs une once de confiance pour la suite des opérations.
Face à un Brive des petits soirs (la faute à Martin Johnson, l'emblématique sélectionneur du XV de la Rose, qui a ténanisé les joueurs Anglais de Brive ?), le Stade Français a inscrit cinq essais et a favorablement impressionné les observateurs. Certes, il y a encore eu du déchet, mais à part l'éternel insatisfait Jacques Delmas, le coach de l'équipe, les Parisiens affichaient vendredi soir une compréhensible satisfaction.
Biarritz, dans ce qui faisait figure d'affiche du week-end, est venu à bout d'une USAP dont l'esprit semblé quelque peu tourné vers le prochain week-end et la première journée de H Cup. On pensait que Perpignan, qui menait à la pause, profiterait du manque de réalisme Biarrot, mais les rouge-et-blanc ont redressé la barre en seconde période, offrant à leurs supporters une bien jolie victoire.
Bien joli aussi fut le succès de Toulouse à Montpellier. Dommage pour les joueurs du MHRC que Louis Picamoles, leur ancien coéquipier, ait choisi cette rencontre pour retrouver une partie de son éclatant talent, un peu en berne depuis sont arrivée à Toulouse. On sait qu'il faut du temps aux recrues pour s'acclimater aux conditions de jeu à la Toulousaine. Il semble que le nouveau numéro huit rouge-et-noir ait trouvé quelques marques. Il est vrai qu'il avait aussi à coeur de briller devant son ancien public. C'est chose faite. Il ne lui reste plus qu'à confirmer...
Ces trois succès ont permis de voir, par intermittence, le potentiel de ces clubs qui traversent actuellement une zone de turbulence. Si Biarritz semble en sortir, on attendra les prochaines semaines pour se faire une idée de la situation de Paris et Toulouse.
On se refuse à croire à une recette miracle que les nouveaux entraîneurs du Stade Français auraient trouvée. Sans doute le début de renouveau est-il aussi lié à une sérennité retrouvée au sein du groupe, qu'on disait sujet à des dissensions du temps de l'ancienne équipe de coaches.
Quant à Toulouse, on sait bien que les exigences de jeu prônées par Guy Novès sont loins d'être satisfaisaites. Mais dès que les ballons ne sont plus tombés, on voit bien que les schémas offensifs, servis par le talent des attaquants rouge-et-noirs, sont de nature à faire sauter les défenses les mieux organisées.
La première journée de H Cup sera un révélateur du chemin parcouru et de celui qui reste à accomplir au "BTP" pour retrouver son lustre d'entan.