Autrefois connu pour des films interdits en Chine, Zhang Yimou est devenu l'un des promoteurs du régime, apportant son concours aux grandes cérémonies officielles, comme les 60 ans de la Chine communiste cette année, après les jeux Olympiques en 2008
Zhang Yimou
"Il est de plus en plus associé aux autorités et le succès de ses derniers films repose sur un certain rapport avec le pouvoir", dit le cinéaste indépendant Jia Zhangke.
Mais il n'en a pas toujours été ainsi pour le réalisateur de 57 ans, né dans une famille de la province du Shaanxi (nord) et du mauvais côté politique. En effet, son père appartenait à l'armée nationaliste, défaite par les communistes en 1949. A 17 ans, en pleine Révolution culturelle, il est envoyé à la campagne pour se réééduquer auprès des paysans. "Certains enfants de cadres ont également été attaqués durant la Révolution culturelle et ont aussi souffert beaucoup, mais après ils ont été réhabilités", a écrit M. Zhang dans ses "Mémoires de l'Ecole du cinéma de Pékin".
En 1978, la politique de réformes est lancée, l'idéologie recule et le vent tourne aussi pour lui: celui qui a découvert la photographie à la campagne est admis à la prestigieuse Ecole de cinéma de Pékin. "Toute son enfance et son éducation lui avaient appris à vivre dans un monde qui avait déjà décidé que vous étiez une mauvaise personne - même avant votre naissance", explique à l'AFP Chris Berry, professeur de cinéma au Goldsmiths College de Londres et connaissance de Zhang.
"Le ressentiment comme le besoin de reconnaissance sont évidents dans les films de Zhang", affirme-t-il.
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