La situation du secteur laitier est catastrophique.
Le ministre Lutgen nous a mis sur la voie. Régulation, subventions, quotas.
(Là où l'on peut se demander s'il n'a pas passé l'après-midi avec « Papa » et partagé bien autre chose que des idées, c’est quand Lutgen propose d'introduire un « marché à terme du lait », marché où, par définition, vont se retrouver les « monstrueux spéculateurs capitalistes qui ont provoqué la crise ». Et où certains vendront du lait qu’ils n’ont pas encore produit, quelle honte !
Pardonnons donc au ministre cet écart de langage. Il n’a pas dû comprendre ce qu’il disait.)
Comment assurer un salaire décent aux agriculteurs, la sécurité d'approvisionnement aux consommateurs, un prix constant pour le consommateur? Les agriculteurs (wallon) ont montré qu'ils étaient incapables d'assurer leur autonomie. Deux tiers du lait passe par des coopératives… dont les agriculteurs eux-mêmes sont coopérateurs...
La seule solution est de nationaliser le secteur du lait. Les agriculteurs auraient un salaire décent, par exemple aligné sur celui des enseignants. En effet, il n’y a pas beaucoup de différence entre la culture et l'agriculture ni entre l'éducation et l'élevage.
Le grand avantage est qu'une fois la nationalisation réalisée dans tous les pays européens, la productivité diminuera fortement (c’est toujours le cas quand un secteur est nationalisé). L'offre sera réduite rapidement, les prix pourront monter, l'Etat pourra vendre ce lait plus cher dans les pays en développement, et subventionner la distribution en Europe.
Les agriculteurs ne pourront plus se plaindre. Ils gagneront toujours la même chose, quelle que soit leur ardeur au travail. Pas moins les mauvaises années, pas plus les bonnes années.
La belle vie quoi.
On parie qu'avec cette nationalisation, le nombre d'agriculteurs chute?
Les producteurs de lait souhaiteraient-ils le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la fermière (d’à côté) ?
Voir aussi: