Je suis en faveur du droit de grève, pour des syndicats forts… mais aussi responsables, comprenant les enjeux économiques et à l’attitude constructive.
Je ne vois rien de responsable dans le fait de provoquer une grève de grande ampleur avant même le début de toute discussion.
Je ne vois rien de responsable dans le NON systématique de la CGT, avant même d’écouter, comme si c’était leur seule raison d’exister.
Je ne vois rien de responsable dans le refus catégorique d’ouvrir les yeux sur la situation financière de la France, sur la réalité économique de la globalisation, qui automatiquement doit nous amener à raisonner autrement.
Je ne vois rien de responsable dans la défense des intérêts de la corporation qu’ils défendent, quitte à ce que ce soit au détriment de l’intérêt national. Alors qu’ils arrêtent de prétendre qu’ils font grève pour tout le monde.
Je ne vois rien de responsable non plus, comme le souligne Christophe Ginisty dans son blog, dans l’attitude du gouvernement qui consiste à inciter les ministres à annoncer que cette grève va être terrible, et monter ainsi l’opinion publique contre les grévistes. Surtout que je ne pense pas que ce soit nécessaire pour être le cas.
J’aimerais, je rêverais, de négociations franches, difficiles, mais qui ne reposent que sur la volonté de sauver l’essentiel (la sécu, les retraites, …) en faisant les réformes qui s’imposent pour que tout le monde continue à bénéficier de ces services qui participent largement à la qualité de vie à la française. Oui, il y aura des sacrifices à faire, mais tout le monde y gagnera. Si le pays est bloqué pour conserver les avantages acquis, que le gouvernement recule totalement et ne fait rien, que les syndicats se congratulent et crient victoire, il ne faudra pas venir pleurer lorsque tout notre confort social aura disparu pour sauver la prime charbon des cheminots.