La revue l'histoire a publie en 2007 un dossier sur les crimes du communisme.
Nicolas Werth, historien spécialiste de l'URSS publie un article qui présente ses dernières recherches sur la "Grande Terreur"des années 1936-1938.
extraits : (...) Les purges des élites n'ont représenté qu'une petite fraction, 7% environ de la répression. Ce qui était en jeu, c'était le remplacement d'une élite par une autre, plus
jeune, mieux formée, politiquement plus obéissante, façonnée dans l'esprit stalinien des années 30. On estime à environ une centaine de milliers le nombre de cadres communistes arrêtés
(...) La répression des élites représenta la face publique de la terreur, dont la
manifestation fut les procès politique à grand spectacle : les fameux "procès de Moscou "de 1936, 1937, 1938 (...) Dans le même temps, les groupes opérationnles du NKVD mettaient en oeuvre les "opérations répressives de masse". Ces opérations
secrètes, planifiées et centralisées étaient décidées et mises au point au plus haut niveau, par Staline(...) C'est de cet ordre secret (n°00447) que résulte le plus gros contingent des victimes de la Grande Terreur. 767 000
personnes arrêtées, dont 387 000 furent fusillées. Nicolas Werth démontre ainsi que cette Grande Terreur que constitue les "opérations secrètes" contre les koulaks, les ouvriers récalcitrants, le clergé orthodoxe mais aussi contre les
minorités nationales (Polonais, Ukrainiens...), s'inscrit dans une vaste politique d'éradication de tous ceux que la collectivisation stalinienne et l'industrialisation à marche
forcée(planification) ont marginalisé. La Grande Terreur s'apparente donc à une politique de régénération de la société qui se purifie en éliminant les membres qui ne peuvent ou ne
veulent s'intégrer.