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Etudier et être payé…!!!!

Publié le 04 octobre 2009 par Notil

photo Le Pointc’est à se demander si nos responsables politiques ont encore du bon sens. L’Education nationale part à la dérive depuis de trop nombreuses années et un Ministre, un seul avait eu le courage de le dénoncer avant de devoir réviser…

sa copie. L’Education nationale, ce mammouth que personne ne veut dégraisser est à l’abandon. Une scolarité qui ne correspond plus aux réalités du quotidien, un absentéisme -en net progression- et des enseignants que tout le monde ignore, à commencer par leur hiérarchie qui se défausse dès que l’un d’eux fait un peu parler de lui dans un établissement scolaire. Il ne s’agit pas bien entendu des classes maternelles ou primaires même si dans ces dernières l’absentéisme commence à y être remarqué également. Il s’agit en fait des collèges. Les collèges? Les lycées? Rappelons-nous qui sont censés les fréquenter?! A y regarder de près, il s’agit en fait de toute une jeunesse entre 12/13 et 18 voire 19 ans. C’est un pan entier de la Société qui est concerné.

Il s’avère  qu’il ne s’agit pas d’un absentéisme de collèges ou établissements  réputés -Légion d’Honneur ou autres- mais bien de collèges de zones sur lesquelles les différents gouvernements se sont penchés à maintes reprises. Visiblement sans aucun effet. En arriver à un nouveau projet, c’est démontrer si besoin l’incapacité de nos technocrates à résoudre le problème; problème qui se pose depuis des décennies mais dont on parlait sans doute moins à l’époque.

Ce n’est pas « aujourd’hui » que toute une jeunesse redoute. C’est en fait « demain ». Un lendemain qui déchante et qu’elle vit au quotidien aux côtés de leurs aînés pour qui ce « demain » est déjà « aujourd’hui ». Essayons de suivre. A quoi bon demander à des milliers d’élèves d’être ponctuels, actifs, réfléchis quand ceux qui le leur demandent ne le sont pas. Il suffit de relire le  Dossier de Presse remis à l’ensemble des journalistes il y a peu, empli de fautes d’orthographe et grammaticales. Le souci ne date pas d’hier. Le futur de toute cette jeunesse fait peur. Guère à ceux qui sont nés la cuillère en or dans la bouche mais aux autres, ceux qui viennent de banlieues défavorisée, de secteurs cruellement frappés par le chômage. Secteurs qui se sont étendus aujourd’hui à nos campagnes -producteurs laitiers et agriculteurs- et même à nos côtes -pêcheurs etc.-

Allez donc demander à des élèves de terminale de faire la dictée de Mérimée. Et combien sont les enseignants qui aujourd’hui la connaissent. En une seule phrase, les élèves auraient une note inférieure à la moyenne. Et…les eseignants, pour la plupart d’entre eux, aussi!

Les enseignants tentent de faire leur travail, correctement mais les réformes au gré des ministres qui passent leur ôtent de nombreux espoirs. Les enseignants essaient d’y croire mais au gré de leurs mutations n’ont quasiment plus d’espoir. « Entre quatre murs » est le reflet cinématographique d’une réalité que tout le monde connaissait depuis des lustres mais sorti de la salle, ce même « tout le monde » n’y pense plus, soucieux qu’il est de trouver des solutions à ses problèmes au jour le jour.

Alors lorsqu’un problème revient à l’avant-scène, on parle de parents laxistes, d’enseignants défaitistes, d’associations qui ne peuvent oeuvrer tant leurs moyens sont ridicules, d’élèves fauteurs de troubles qui ne veulent rien savoir. Les prétextes sont nombreux pour que quelques-uns se disculpent. C’est la faute de l’autre, c’est bien connu. Et l’on invente des réformes en attendant que cela aille mieux, et en espérant que le vent ne soufflera pas trop fort tant que l’on est en poste et que l’on détient la science infuse, du moins le croit-on.

Jusqu’à 10 000 euros en fin d’année pour la classe la meilleure? C’est du vent. Une somme qui permettra à quelques-uns de passer le permis de conduire, à d’autres d’aller voir en Angleterre ou Allemagne ce qu’il s’y passe. Les bras m’en tombent. Où est passé le 1% d’il y a 30 ans?

Qui va payer ces 10 000 euros promis lorsque des dizaines de classes les auront « mérités »? Et lorsque toutes les classes pourront bénéficier de cet argent, que feront nos technocrates? Continueront-ils à payer ou cesseront-ils de le faire au risque de voir révenir un absentéisme qu’il faudra à nouveau résoudre? Un gaspillage inutile dès lors que cet argent aurait peut-être été mieux investi dans la rénovation des établissements, dans l’augmentation des personnels enseignant et autres, dans des échange scolaires pour tous etc…

Enfin, la résolution de l’absentéisme permettra-t-elle à nos élèves d’en savoir plus et d’apprendre? Combien sont ceux qui ont toujours fréquenté leur classe sans y apprendre quoi que ce soit, préférant se tenir au chaud près du radiateur l’hiver et écouter chanter les oiseaux l’été?

Il faut arrêter de jeter de la poudre aux yeux et revenir au simple bon sens.


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