Dernier Hommage à Pierre Falardeau
de Daphné Cameron
Cyberpresse
Plus d'un millier de personnes ont accueilli le cercueil drapé du drapeau fleurdelisé porté par les deux fils du cinéaste, Jules et Jérémy. Beaucoup d'entre eux pleuraient à chaudes larmes alors que quelques autres ont scandé «liberté» le poing dans les airs.
Plusieurs proches ont pris la parole durant la cérémonie religieuse dont les deux frères du défunt et les comédiens Luc Picard, Julien Poulin et Sylvie Drapeau.
Mais le discours qui a suscité le plus de réactions est sans aucun doute celui de son fils, Jules Falardeau, qui s'en est pris «à une poigné de journalistes à l'éthique douteuse», écorchant au passage certaines élites politiques.
«Merci pour tout, tu m'as donné le goût d'être un Québécois fier, le goût de ne pas ramper sur le sol. Tu m'as transmis la haine de nos ennemis. Tu m'as donné le goût de me battre chaque jour pour la liberté», a-t-il lancé avant d'éclater en sanglots.
«Certains journalistes ont affirmé que les jeunes ne se reconnaissaient pas dans sa vision de la souveraineté, mais je dirais que c'est plutôt les jeunes qui ne se reconnaissent pas dans celles des élites politiques», a-t-il ajouté. «Mon père était un homme qui ne plie pas l'échine et c'est très dur à accepter un intellectuel qui n'est pas colonisé.»
Il a également demandé au Parti québécois de ne pas marginaliser les militants «purs et durs» de la souveraineté. «Le Parti québécois doit comprendre: vous devez être le levier politique vers l'indépendance, sans quoi, vous n'avez aucune raison d'exister.»
Un message sans doute adressé aux ténors de la souveraineté présents aux obsèques comme Pauline Marois, Gilles Duceppe, Bernard Landry et Jacques Parizeau.
Voir article complet et court vidéo sur le site La Presse.
et reportage Un dernier Hommage