Je blogue, donc je suis

Publié le 04 octobre 2009 par Anaïs N.
Virginie B. s'est interrogée et nous a demandé notre avis sur les raisons qui nous motivent à bloguer et le sens donné à cet exercice. J'ai trouvé la piste de réflexion interessante telle, une auto analyse de ce qui est devenu pour moi depuis le 6 Février 2008, un rendez vous quasi quotidien.Pourtant, en amont de cette date je n'aurais pas été capable de donner une définition précise du verbe bloguer et moins encore le conjuguer à tous les temps, du présent de l'indicatif au passé composé trop souvent imparfait à mon goût. Il aura fallu fin 2006, une déflagration violente dans ma vie personnelle et professionnelle dont l'onde de choc, à ce jour, n'a pas encore fini de me perturber pour que je cherche un moyen d'expression de dire, d' écrire, confier ce qui m'était arrivé et tenter de rétablir un semblant de vérité. On m'a dit BLOG, et c'est un ainsi que j'ai débarqué sur la Planète Skyblog parce que là étaient hébergés mes enfants... J'ai très vite migré de plateforme en plateforme à la recherche d'un style et de nouveautés, jusqu'à en devenir instable, jamais satisfaite de ma prose ou de sa mise en page.
J'avoue avec le recul m'être énormément exposée et d'avoir réglé une addition lourde à mon milieu professionnel pour avoir osé exprimer ma version des faits. En revanche, cela m'a aidée à passer un cap pour tourner le dos à mon passé et aller de l'avant.Mes raisons de bloguer aujourd'hui sont devenues très différentes, moins d'états d'âme, moins de propos relatifs à ma vie personnelle ou alors à mots fardés dans le brouillard des lignes. Mon blog est moins narcissique même si au centre des sujets que je traite on trouve une grande partie de moi mais c'est normal car pourquoi évoquer des choses qui ne me touchent pas. "Un peu de tout, beaucoup de moi, un peu de tout autour de moi", tel est devenu mon slogan. Cinéma, sorties, lectures, adresses qui ont retenu mon attention, sujets d'actualité etc... Je parle de ce qui me plait mais j'avoue être moins spontanée qu'à mes débuts. Pour avoir vécu quelques mésaventures, je me méfie de l'impact de mes écrits. En revanche, je me soucie beaucoup moins du trafic sur mes pages. Je blogue davantage pour mon plaisir. Je suis devenue une blogueuse égoïste... Complexe cette brève analyse... Que me dirait un psy ? A vrai dire, je m'en fiche.Je suis devenue addict à mon "post" quotidien, à mes fidèles lectrices ou lecteurs, aux commentaires et à l'esthétique de ma mise en page. Je ponctue le temps qui passe à la manière d'un journal moins intime qu'il n'y parait, un chrono d'où le titre Chroniques... Ephémères car je suis restée volage... pour me protéger aussi, de ceux qui Google aidant finissent toujours par me retrouver et dont le regard me dérange. Alors, il m'arrive de rage ou par pudeur de leur claquer la porte au nez en cloturant ma page...Une seule chose est sûre, bloguer m'a aidée à remettre ma vie sur des rails en reprenant confiance en moi... Et il pourrait y avoir des surprises...