Mozart, l'opéra rock
Depuis le 22 septembre à l'affiche du Palais des Sports de Paris, ce spectacle est produit par Dove Attia (ancien juré de la Nouvelle Star) et Albert Cohen. Ces deux compères avaient déjà produit plusieurs comédies musicales à succès dont vous vous souvenez certainement : Les 10 Commandements, Autant en emporte le vent, Le Roi Soleil.
Dans leur pari de mettre en scène la vie de Mozart, ils sont secondés par Olivier Dahan à la mise en scène et Dan Stewart à la chorégraphie.
Le scénographe Alain Lagarde, quand à lui, donne vie aux décors de ce spectacle.
Pour ceux qui n'auraient fait qu'entendre vaguement parler de Mozart et qui ne connaitraient rien de lui ou presque voici une biographie synthétique de l'homme et de son œuvre.
Il mourut le 5 décembre 1791 à Vienne en Autriche à l'âge de trente-cinq ans, laissant derrière lui 626 oeuvres (toutes répertoriées dans le Catalogue Köchel) qui ont embrassé tous les genres musicaux de son époque. Réputé par ses contemporains comme un virtuose du piano comme du violon, il reste l'un des plus grands compositeurs de son époque et des suivantes. A tel point que son nom est devenu un synonime de génie, et de virtuosité dans le langage courant.
Il fut tout d'abord un enfant prodige, révélant des dons prodigieux pour la musique dès l'âge de 3 ans. A posteriori, les scientifiques modernes ont déterminé qu'il avait probablement une mémoire eidétique*. C'est donc tout naturellement qu'à l'âge de 6 ans il composait déjà ses premières oeuvres.
Ses voyages l'entrainèrent dans toute l'Europe où il subjugua ses auditeurs tout en rencontrant des confrères qui l'initièrent à l'opéra italien et lui apprirent à composer une symphonie. Il écrivit son premier opéra à 11 ans.
Toutefois, ce n'est qu'en entrant au service de l'empereur Joseph à Vienne qu'il put s'affranchir de son père et composer en toute liberté. Mozart alors compose, aime, se marie, mène un train de vie qui détruit sa santé. Il finit par mourir d'épuisement, laissant inachevé le requiem sur lequel il travaillait
Toute cette histoire est brillament retranscrite dans le film Amadeus de Milos Forman.
Les chanteurs de la troupe :
Mozart / Mikelangelo Loconte
Antonio Salieri / Florent Mothe (concurrent de Mozart)
Léopold Mozart / Solal (père de Mozart)
Nannerl Mozart / Maeva Méline (soeur de Mozart)
Constance Weber / Claire Perot (femme de Mozart)
Aloysia Weber / Mélissa Mars (Premier amour de Mozart)
Premier extrait musical que nous ayons découvert sur ce spectacle, "Tatoue Moi" :
Afin de pouvoir chanter en même temps, voici les paroles :
Divine
Candide libertine
Ce soir je viens
M'inviter dans ton lit
Laissons
Dormir les maris
Allons nous aimer
Au nez des braves gens
J'apprendrai ta langue et ton accent
Pour te comprendre
Je serai frivole et décadent
Pour te surprendre
Tatoue-moi sur tes seins
Fais le du bout de mes lèvres
Je baiserai tes mains
Je ferai que ça te plaise (te plaise, du bout de mes lèvres)
Tatoue-moi sur tes murs
Un futur à composer
Je veux graver toutes mes luxures
Sur tes dorures
Sortons
Bras dessus, bras dessous
Et n'ayons crainte
De leur vile arrogance (mais quelle inconvenance !)
Allons
Chez les bourgeois
Siffler leur vin
Taquiner leur conscience (tu paieras cette offense !)
Que m'importent les rires et les regards
Sur mes travers
Ils sont ma richesse mon étendard
Ils sont ma terre
Tatoue-moi sur tes seins
Fais le du bout de mes lèvres (mes lèvres)
Je baiserai tes mains
Je ferai que ça te plaise (te plaise, du bout de mes lèvres)
Tatoue-moi sur tes murs
Un futur à composer (composer)
Je veux graver toutes mes luxures
Sur tes dorures
Te tatouer sans mesure, sur mesure
Laisse toi tomber dans mes bras
Glisse moi sous tes draps
Dérivons jusqu'à l'outrance
Chantons pour les bienséants
Les délices de l'indécence
Tatoue-moi sur tes seins
Fais le du bout de mes lèvres
Je baiserai tes mains
Je ferai que ça te plaise (te plaise, du bout de mes lèvres)
Tatoue-moi sur tes murs
Un futur à composer
Je veux graver toutes mes luxures
Sur tes dorures
Et enfin, l'autre extrait largement diffusé sur les ondes et les télévisions afin de promouvoir le spectacle, "L'Assasymphonie" :
Cette nuit
Intenable insomnie
La folie me guette
Je suis ce que je fuis
Je subis
Cette cacophonie
Qui me scie la tête
Assomante harmonie
Elle me dit
Tu paieras tes délits
Quoi qu'il advienne
On traîne ses chaînes
Ses peines
Je voue mes nuits
A l'assasymphonie
Aux requiems
Tuant par dépit
Ce que je sème
Je vous mes nuits
A l'assasymphonie
Et aux blasphèmes
J'avoue je maudis
Tous ceux qui s'aiment
L'ennemi
Tapi dans mon esprit
Fête mes défaites
Sans répit il me défie
Je renie
La fatale hérésie
Qui ronge mon être
Je veux renaître
Renaître
Je voue mes nuits
A l'asasymphonie
Aux requiems
Tuant par dépit
Ce que je sème
Je voue mes nuits
A l'assasymphonie
Et aux blasphèmes
J'avoue je maudis
Tous ceux qui s'aiment
Pleurent les violons de ma vie
La violence de mes envies
Siphonnée symphonie
Déconcertant concerto
Je joue sans toucher le Do
Mon talent sonne faux
Je noie mon ennui
Dans la mélomanie
Je tue mes phobies
Dans la désharmonie
Je voue mes nuits
A l'assasymphonie (l'assasymphonie)
Aux requiems (aux requiems)
Tuant par dépit
Ce que je sème
Je vous mes nuits
A l'assasymphonie
Et aux blasphèmes
J'avoue je maudis
Tous ceux qui s'aiment
Je voue mes nuits
A l'assasymphonie (l'assasymphonie)
J'avoue je maudis
Tous ceux qui s'aiment
Pour ceux qui aimeraient écouter ces chansons et toutes les autres du spectacle sans pour autant se déplacer de chez eux, je ne peux que vous conseiller d'acheter le Cd afin de pouvoir apprécier ces musiques :
1/ Tatoue moi
2/ Vivre à en crever
3/ Le bien qui fait mal
4/ Si je défaille
5/ Victime de ma victoire
6/ Les solos sous les draps
7/ Le trublion
8/ Bim Bam Boum
9/ L'Assasymphonie
10/ Dors mon ange
11/ Quand le rideau tombe
12/ Penser l'impossible
L'avis de Homelaet : Encore, encore, encore et encore ! Ce spectacle est vraiment magnifique et je conseille à tous ceux qui ont aimé les chansons d'aller le voir. Il est vraiment éblouissant.
Les décors de Mozart sont impressionnants. Il n'y en a pas deux qui se ressemblent. Ils changent sous vos yeux sans que vous vous en rendiez compte. Une souplesse qui fait plaisir à voir car pendant les trois heures que durent le spectacle on se laissent emporter.
Les costumes nous rapellent l'époque, la débauche et l'importance de la religion à cette époque quelle que soit la décision qu'on a à prendre. Les robes qui font un postérieur proéminant et mettent les formes des femmes en valeur sont magnifiques.
Les chanteurs sont vraiment ceux qui nous plongent dans leur spectacle. La force avec laquelle ils s'expriment nous font passer les sentiments que peut avoir Mozart ou les autres dans les divers moments qu'ils doivent travereser. Le fait que Mikelangelo Loconte soit d'origine étrangère et ait un accent rend beaucoup crédible cet opéra.
Tout ça pour dire que j'ai vraiment aimé ce spectacle que me fait moi aussi me réconcilier avec le Palais des Sports qui nous avait montrer un spectacle avec d'énormes cohérence historiques.
On peut se réconcilier avec l'opéra car malgrè nous, on a le droit à avoir des moments de vrais bonheurs lyrique avec une chanteuse qui n'a rien à envier aux plus grand.
L'originalité de l'orchestre présent dans la salle est aussi un très bon point pour ce spectacle.
Les mauvais points, car il y en a, ne sont pas si nombreux que cela. On pourrait noter que les sièges ne permettent pas d'avoir la meilleure vision de la scène mais là c'est plus dû à la dispositin de la salle que du spectacle. En effet si vous avez quelqu'un de grand devant vous ou de taille comparable à la votre vous ne verrez pas grand chose. C'est comme celà que j'ai passé 3h avec le cou tordu en ne voyant que la moitié de la scène...
La musique était elle aussi un mauvais point mais qui là était dû au responsable son : elle était bien trop forte ! Sur certains morceaux on avait l'impression de ne pas entendre les chanteurs ou d'avoir l'impression qu'ils hurlaient en chantant. D'autres fois c'était assourdissant où l'on se croyait dans un concert.
Bref, ces quelques points négatifs n'entâchent en rien le spectacle qui est vraiment très plaisant à voir. Si vous doutiez encore à aller le voir j'espère que vous irez car j'ai vraiment été très surprise. Et on en ressort avec un "Wahou !" à la bouche, le sourire aux lèvres et qu'une envie : d'aller acheter le cd.
Ah le cd ! Malheureusement il ne comprend pas toutes les chansons du spectacle et certaines qui sont très bonnes et très rythmiques ne figurent pas dedans. Dommage !
Allez le voir je vous le conseille vivement.
L'avis de Dazboness : Ce spectacle m'a réconcilié avec le Palais des Sports de Paris. En effet après Cléopâtre, enfin ils ont décidé de présenter un show musical qui met l'accent sur la musique, les personnages, les costumes plutôt que sur l'outrancier et le tape-à-l'oeil.
Mozart, l'opéra rock, est donc un spectacle agréable aussi bien pour les yeux que pour l'oreille. Un divertissement pur et simple. Les interpètes donnent là un véritable spectacle dans tous les sens du terme, chantant, dansant, jouant la comédie tout en faisant quelques clins d'oeil à leur public en passant parfois au milieu d'eux.
La musique est prenante, alternant un style époque avec quelques extraits de compositions de Mozart, et des chansons mélangeant le style ancien avec des airs et des instruments rock. Un régal. Compliments en particulier à l'orchestre que l'on peut voir installé sur le côté des gradins, et qui fait ainsi partie intégrante du spectacle, à plus forte raison lorsque les musiciens classiques en costume rejoignent les musiciens rock. Les mélanges de guitare électrique-batterie-synthéseur avec violon-violoncelle-flûte-hautbois est un ravissement tant la musique a été créée pour être des plus fluide.
Bien entendu, les comédiens ne sont pas en reste, interprétant avec justesse les émotions (parfois délirantes) de leurs personnages, chantant en direct (on peut s'en assurer car les intonations diffèrent parfois du CD et cadrent parfaitemetn avec les premières angines, et coups de froid de la saison) avec une énergie communicative. Les chorégraphies ont le mérité d'être différentes les unes des autres et l'on n'a jamais l'impression de voir deux fois la même scène. Toutefois certaines chorégraphies tienent un peu du bizarre (notamment la première rencontre entre Mozart et Aloysia Weber.
Un très bon spectacle donc, plein de vie, d'émotion, de costumes flamboyants façon 18ème siècle et surtout... de musique. Un véritable plaisir pour les yeux et les oreilles.
*mémoire eidétique : faculté de se souvenir d'une grande quantité d'images, de sons, ou d'objets dans leurs moindres détails.