L'interview : Un jeune King français
Vous faites référence à des auteurs anglo-saxons tels que Stephen King ou J.K. Rowling, et en même temps, votre roman s'enracine dans le terroir bourguignon. Comment adaptez-vous un genre littéraire anglo-saxon aux réalités françaises ?
Laurent Botti : Il n'y a pas d'adaptation à proprement parler. Une Bourgogne noyée dans la brume, gothique à souhait comme elle peut l'être parfois, est toute aussi inquiétante que la lande anglaise des romans de Daphné du Maurier par exemple, ou que les Carpates de Dracula. Et si mes perosnnages sont bien français dans leur mode de vie et leurs réactions, les problèmes qu'ils rencontrent sont d'une certaine manière universels : la mort, le deuil, la recherche d'identité, les souvenirs d'enfance...
Pourriez-vous nous dire comment vous travaillez ? Quels sont vos manies et autres rituels, vos petits secrets d'écrivain ?
Laurent Botti : Je ne sais pas si j'ai des "secrets d'écrivain"... Ce qui fait peut-être la particularité de mon travaille tient à la façon dont je "vis" les scènes. j'ai un véritable projecteur de cinéma dans la tête, si on peut dire, et tout se déroule comme dans un film (au point que j'en oublie complètement l'endroit où je me situe). Par ailleurs, contrairement à d'autres auteurs, je ne fais pas de plan : je découvre le livre en l'écrivant et, de façon assez mystérieuse, à mon insu, le livre se structure par lui même. Il donne même parait-il, l'impression d'être construit. Mais ça, il ne m'appartient pas d'en juger