Sale, ses monuments et sa fete de cierges

Par Sourour

Ce jour, je vous parle aussi de la ville de Sale, son histoire, et la  fete des cierges, celebree tous les ans.
 La ville de Salé existe depuis mille ans.Située sur le flanc droit de l’oued Bouregreg, sa médina de 90 hectares est encerclée de très beaux remparts ocres s'étalant sur un peu moins de cinq kilomètres.
Pour plus d informations consultez le site
.http://fr.wikipedia.org/wiki/Salé

Salé a toujours été considérée comme la sœur rivale de Rabat, elle dispose d’une culture et d’une identité propres, elle est aussi nettement plus ancienne que Rabat, la fondation de la ville remontant, en effet, à l’époque des Romains.
L’oued Bouregreg sépare la capitale de Salé.





Plage de Sale

Sale ville des Corsaires
Ville de Sale face a Rabat

 Elle se compose de plusieurs parties : centre-ville, quartiers résidentiels, bord de mer, mellah et médina.
En flânant dans la médina de Salé, impossible de manquer l’entrée de la médersa mérinide surmontée de son auvent en cèdre sculpté, noirci par les siècles.
Caligraphie sur bois de la medersa

La pièce principale est d’une beauté à couper le souffle. Les sols sont recouverts de zelliges (pièces de céramique émaillée) et les murs, de stuc et de bois de cèdre sculptés avec une grande finesse. Aux étages, on accède aux chambres des étudiants. On doit cette splendeur de l’architecture mérinide au Sultan Abou el-Hassan Ali qui la fit construire entre 1333 et 1341. La médersa vient de bénéficier de plusieurs années de restauration. remparts de salé : les remparts de Salé sont une muraille défensive qui est l’une des plus anciennes du pays. Elle est agrémentée de plusieurs tours et de portes monumentales (Bab Maalaq, Bab Jdid, Bab sidi Bou Haja, Bab Ferran, Bab Fès ou Bab Khmiss, Bab Sebta et Bab Chaafa). Elle sépare la médina du cimetière musulman situé au bord de l’océan.


Rue de la Medina de Sale
Ses crepes


Ses epices


Vente de nougat


Revenons qu sujet principal la fete des cierges


la veille de l’aïd al Mawlid, la fête de commémoration de la naissance du Prophète. Cette procession  trouve son origine en Turquie, d’où elle fut importée au Maroc après qu’un sultan saâdien du XVIième siècle, en voyage à Istambul, fut impressionné par une cérémonie similaire. C’est au saint patron de la ville, Sidi Abdellah ben Hassoun, que le sultan confia la mission d’être le premier ordonnateur de ce cortège inédit à Salé. Aujourd’hui l’organisation de cette procession est l’apanage des descendants de ce saint.
Après la prière de l’âsr, les barcassiers de Salé, habillés en costumes traditionnels, commencent le défilé des cierges. Selon les sources historiques, l’origine de cette fête est turque. C’est le roi Saâdien Al Mansour Addahbi qui introduit cette coutume au Maroc quand il fut en visite en Turquie et assista à plusieurs fêtes à l’occasion du mouloud parmi elles celle du défilé des cierges. Il demanda alors aux artisans de Fès, Marrakech et Salé de fabriquer des cierges à chaque mouloud.

      Actuellement, Salé est l’unique ville à conserver ce moussem qui reste une des particularités culturelles de cette médina.




De là, nous avons vu se dérouler l’ensemble du cortège composé comme suit : notables, musiciens, porteurs de drapeaux,  les cierges eux-mêmes, cavaliers munis du précieux fusil pour le baroud, petites filles déguisées en mariées assises dans des calèches ou portées dans des aânmaria (chaise à mariée qui ressemble à un palanquin),

imposants ouvrages de dinanderie coniques destinés à recevoir les cadeaux des mariées, chars évoquant différents aspects du Maroc (avec la photo de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, celle de son père, un autre évoquant la marche verte, représentant une colombe de la paix, al Qods (Jérusalem),

les pirates de Salé…).


Dans une atmosphère de piété et de vénération, des milliers d’habitants, hommes, femmes et enfants de tout âge, vêtus de leurs plus beaux habits , participent à la cérémonie. Un long défilé d’hommes portant de grandes lampes en cire, de grandes bougies allumées, des encensoirs… part du quartier des « Chorfas Hassounyines » en passant par les principales rues de la ville pour arriver enfin au Marabout où toutes les offrandes sont accueillies avec solennité.
Quelle ambiance ! Quelle splendeur ! Lumières éblouissantes des cierges colorées, odeurs parfumées ,des« you you » de femmes émerveillées, mélodie des prières et des ravissantes chansons religieuses chantées, depuis le départ, par des voix imprimées de ferveur et de joie … tout cela est d’une beauté fantastique !

Dans un premier temps, des hommes en jabador sont passés devant nous avec les cierges, dès ce moment en sérieux péril de désagrégation, en les tenant horizontaux et en les protégeant de l’insouciance des spectateurs. Ils se sont rapidement rendus jusqu’à l’esplanade du souk el Kebir, où, par dessus les têtes, les cierges se sont, les uns après les autres, dressés, un peu chancelants au début puis droits comme des i. Toutes les terrasses autour de la place étaient remplies de monde. On agitait même des drapeaux.






Une video de la fete des cierges

Mosquee de Sidi Abdellah Ben Hassoune


 Bab Mrissa



Centre ville

La médina de Salé dans laquelle ses talents de Maîtres artisans s'expriment et l'embellissent, est un vivier de métiers traditionnels, les métiers sont groupés par spécialité, ceux-ci donnent leurs noms aux quartiers : Nejjarine( quartier des menuisiers) Khérazinne( Quartier des fabricants de babouches) Haddadine( quartier des forgerons)Harrarine ( quartiers de vendeurs de soie)Attarine( vendeurs des épices). Il est difficile de réunir avec la systématisation et l'étendue nécessaires, l'ensemble des travaux en cours dans notre cité, c'est pour cela que j'ai prévu un petit chapitre générique. Les motifs arabe, berbère et andalous se trouvent sur la broderie et la poterie peinte à la main, cependant le motif slaoui reste le plus répandu

Son artisanat en bois


La céramique est l'un des moyens d'expression les plus populaires et les plus diversifiés de la créativité slaouie. La forme et la couleur ont une spécificité locale, les poteries slaouis se reconnaissent à leur grande sobriété de forme et de couleur. Salé constitue un pôle intéressant ou à l'Oulja, la promiscuité des carrières d'argile a donné naissance à une activité de l'industrie potière et l'implantation d'un village artisanal.
www.ecoliers-berberes.info/artisanat%20berber...






Ses babouches
Chaque ville marocaine a son talent









Ses bijoux
Oued Bou Regreg


L Ocean et ses surfeurs

Pour cloturer cet article une video de l art marocain
Je vous quitte avec cette belle photo d un vendeur d eau


Pour moi et quelques unes de mes amies qui font encore le jeune de chaoual