Garry Kasparov, champion du monde d'échecs de 1985 à 2000 © New York Times Dans les foyers comme dans les chancelleries, les compétitions internationales d’échecs furent longtemps suivies avec autant de passion et d’attention que les Jeux olympiques. Vedettes planétaires nimbées de mystère, les joueurs symbolisaient la puissance cérébrale et l’adresse tactique de leur pays. Moins spectaculaire qu’au temps de la guerre froide, cette reproduction des rapports de forces géopolitiques à l’échelle d’un échiquier se poursuit néanmoins. Avec de nouveaux acteurs... Bonn, le 29 octobre 2008. Le Russe Vladimir Kramnik et l’Indien Viswanathan Anand disputent la onzième des douze parties qui doivent désigner le nouveau champion du monde d’échecs. Après trois heures de jeu et seulement vingt-trois coups, Kramnik contemple longuement l’échiquier ; il doit admettre qu’il ne possède plus aucune chance de l’emporter. Il tend la main à son adversaire, signe qu’il accepte de conclure une septième nulle, synonyme de titre pour l’Indien, qui mène de deux points (trois victoires à une). Anand est le premier joueur asiatique de l’histoire à conquérir le titre suprême. Symbole d’un monde qui change ? Retrouver l'article complet sous la plume érudite de Manouk Borzakian source : Le Monde Diplomatique, article paru en août 2009 et reproduit en partie avec l'aimable autorisation de Manouk