On connaissait déjà le concept de mur végétal, en l’ayant croisé aux abords du quai branly, ou encore en fidèle lecteur du blog du DD (cf. Luc Schuiten)!
Mais les auteurs du projet Baubotanik sont allés encore plus loin. Ici, c’est toute la structure du bâtiment qui est soutenue par le tronc d’un saule (cf. Climatarians.org ou Treehugger). L’insertion de plantes dans l’architecture est en général source de bienfaits écologiques: elle réduit la pollution, améliore l’isolation et permettrait maintenant de consolider le bâtiment.
Il est très appréciable que ce genre de projet voit le jour. En effet, le secteur de la construction possède un énorme potentiel d’économie d’énergie. En consommant 250kWh par an par mètre carré en France, l’immobilier rejette 25% des gaz à effets de serre et utilise 45% de l’énergie finale. Les dernières innovations pourraient mener à une moyenne de 50kWh par an par mètre carré (80% de réduction!). Le Grenelle de l’environnement espère réduire ainsi de 38% l’empreinte écologique du bâtiment. Cependant, si ces chiffres nous permettent d’être optimiste, la France se heurte à plusieurs obstacles, dont notamment le manque cruel de formation professionnelle sur ce type de projet (cf. Novethic.fr).
Si les coûts d’investissement constituent souvent un frein à la rénovation, ils s’avèrent en fait très rentables. Un ménage français paie en moyenne 900euros par an de facture de chauffage. En passant à un logement « basse consommation» , il pourrait réduire sa facture à 250euros. Le grenelle de l’environnement ainsi que le ministère restent convaincus de l’importance de ce secteur (cf. Novethic.fr). Mais pour espérer une amélioration significative, il faut avant tout que les usagers soient également convaincus.