La Région a la prérogative des transports et c’est donc une grande partie de notre quotidien qui est concerné par la future élection régionale.
Le bilan des 12 ans de gestion par Jean-Paul Huchon est bien faible en matière de transports. Qui peut citer un grand projet en matière de transport porté par la Région de Jean-Pau Huchon ? Chaque année les crédits d’équipement, de sécurité diminuent et on le ressent tous.
Le bilan de la Région sur le sujet des transports est tellement faible que c’est le Président de la République lui-même qui a dû intervenir pour les RER et pour le développement des transports car la Région ne faisait rien.
Une étude montre combien les transports sont un enjeu majeur :
- Pour 89% des personnes ayant répondues, prendre les transports est une contrainte et non un plaisir.
- 54% d’entre elles déclarent trouver l’offre de transports en commun en Ile-de-France «mauvaise» voire «très mauvaise»,
- 99% des interrogés rêvent d’un service minimum leur garantissant des moyens de transports les jours de grève.
- 83% se prononcent pour une offre de transports en commun de nuit.
- 50% des automobilistes sont prêts à prendre les transports en commun si le prix de la carte orange descend à 50 euros.
Cette réunion organisée à Saint-Mandé a été l’occasion pour les élus UMP du Val de Marne et pour les habitants de rappeler les besoins énormes de notre département en matière de transport. Impossible sur le plateau Briard de se passer de la voiture. Des trajets très longs pour des distances très courtes. Des RER d’un autre âge. Des transports en commun qui ne sont pas adaptés aux liaisons entre les banlieues, on doit toujours passer par Paris. Et si on veut aller sur Paris et y prendre ensuite les transports en commun, les parkings sont hors de prix. toutes les solutions ont été proposées du « vélib » au téléphérique.
Pour la partie qui concerne Saint-Maur, deux sujets majeurs ont été évoqués.
Un autre sujet, sur lequel le conseil municipal de Saint-Maur s’est déjà exprimé clairement, a été évoqué : le projet de loi du Grand Paris. Christian Cambon, Sénateur UMP du Val de Marne a rappelé l’importance pour les élus de ne pas être dessaisis de leurs prérogatives en matière de logement et d’urbanisme et donc de ne pas accepter que l’Etat puisse préempter des terrains autour des gares. Il semble d’ailleurs que, suite à la réaction des élus, le Maire de saint-Maur en tête, le texte soit en train d’être modifié. Le Grand Paris est une chose positive et dynamique mais pour autant il ne doit pas se faire contre les villes. Nous sommes tous conscients de l’intérêt pour tous d’avoir demain une station Orbival, Saint-Maur est d’ailleurs représentée par Jacques Leroy dans l’association. Mais pour autant avoir une gare ne doit pas dire avoir une zone de densification urbaine au dessus. On a pu voir ce qui pouvait se passer à la Louvière (RER Le Parc – Saint-Maur). Il est important que les liaisons entre les gares et les lieux de vie soient améliorés et non concentrer les lieux de vie au dessus des gares.
Pour les financer, il prône d’augmenter deux fois les taux du versement transport (VT) des entreprises de 0,1 point (en 2010 puis 2020) et d’ »actualiser le zonage du VT ». Il propose aussi une revalorisation de la tarification à un rythme « qui ne dépasse pas celui du pouvoir d’achat », sa restructuration profonde et sa modulation dans le temps, pour tenir compte des heures de pointe et des vacances. La contribution des usagers serait de 13 milliards, celle des employeurs de 14,5 milliards, et les contributions publiques devraient croître à un rythme de 4,2 points au-dessus de l’inflation, « exigeant un effort au niveau de la fiscalité régionale et départementale ». Pour financer les investissements, Gilles Carrez préconise une poursuite de l’effort budgétaire, la modernisation des ressources fiscales assises sur les bureaux, les commerces et les locaux de stockage, une double contribution des usagers de la route (eco-redevance poids lourds à partir de 2013 et relèvement à 20 euros des amendes de stationnement).
Contribueraient aussi au financement la fiscalité (mise en place d’une taxe spéciale d’équipement additionnelle), une taxe additionnelle à la taxe de séjour et les recettes de valorisation foncière, dont il n’attend que quelques centaines de millions d’euros. Tout ceci rapporterait 17,6 milliards, laissant apparaître un solde à financer de 5,8 milliards. Pour le couvrir, il propose un emprunt de 9,3 milliards d’euros, « fléché » sur Eole, la ligne 14 et la rocade Arc Express. Au total, Gilles Carrez propose de recourir à l’emprunt à hauteur de 20,3 milliards d’euros, dont 9,3 pour l’investissement et 11 pour le fonctionnement.