la composition de 3 plantes désintoxique 30m².
Nous passons 80 % de notre temps dans des lieux clos où l’air est chargé de substances nocives.
L’air intérieur est de 5 à 10 fois plus pollué qu’à l’extérieur.
7 à 20 % des cancers sont liés à des facteurs environnementaux.
En 20 ans, le nombre de maladies « allèrgènes » respiratoires a doublé.
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Une plante est un organisme vivant :
En tant qu’être vivant, la plante doit subvenir à ses besoins vitaux. La respiration, la photosynthèse ou la transpiration sont autant de processus qui permettent à la plupart des végétaux de croître et de pérenniser leur existence.
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La respiration :
Ce processus est en quelque sorte commun à tous les êtres vivants. En effet, en permanence, la plante absorbe de l’oxygène O2 et rejette de dioxyde de carbone C02.
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La photosynthèse :
C’est le processus bioénergétique par lequel la plante se nourrit. Plus précisément, c’est la production de matière carbonée et de glucides par les plantes à partir de l’eau (et des sels minéraux qu’elle contient) et du gaz carbonique contenu dans l’air qu’elles peuvent fixer grâce à la chlorophylle, en employant comme source d’énergie la lumière solaire.
On en déduit que les besoins nutritifs de la plante sont le dioxyde de carbone de l’air, l’eau et les minéraux du sol. Les végétaux sont dits autotrophes pour le carbone. Une conséquence importante est la libération de molécules de dioxygène (O2).
La nuit, la photosynthèse est suspendue, mais la plante respire de manière continue le jour et la nuit. Sur 24h, la production de dioxyde de carbone issue de la respiration est moins importante que celle en dioxygène issue de la photosynthèse, durant la journée. C’est ainsi que l’on peut dire que la plante produit du dioxygène (O2).
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Comment la plante absorbe-t-elle ces éléments nutritifs ?
On doit d’abord observer que les plantes sont constituées de 2 parties. D’une part, d’une partie aérienne composée de tiges et de feuilles, voire de fleurs. D’autres part, d’une partie souterraine, constituée de racines.
Dans la partie aérienne, la feuille est l’organe spécialisé dans la photosynthèse. Elle est insérée sur les tiges des plantes au niveau des nœuds. À l’aisselle de la feuille se trouve un bourgeon axillaire. C’est aussi le siège de la respiration et de la transpiration. Les feuilles peuvent se spécialiser, notamment pour stocker des éléments nutritifs et de l’eau.
Pour accomplir son rôle, une feuille est généralement formée d’une lame plate et fine, le limbe, qui lui permet d’exposer à la lumière un maximum de surface. Mais il existe aussi des feuilles transformées, pour lesquelles le limbe est très réduit (elles sont transformées en vrilles, écailles sur les bourgeons, épines,….). C’est le parenchyme palissadique, un type particulier de tissus de la feuille, qui va effectuer la photosynthèse.
En effet, de minuscules pores appelés stomates vont absorber le gaz carbonique.Puis, grâce à ses cellules contenant les chloroplastes et donnant à la feuille sa couleur verte (la chlorophylle), la combinaison du CO2 et de l’hydrogène va créer des substances organiques telles que le sucre et l’amidon. La feuille présente une grande variété de forme, de taille, de teinte, de texture ou encore d’ornementation dans le règne végétal. Ces particularités de la feuille sont souvent caractéristiques des espèces ou des genres.
Dans la partie souterraine, la racine est l’organe d’une plante servant à la fixer au sol et à y puiser l’eau et les éléments nutritifs nécessaires à son développement azote (N), phosphore (p), potassium (k) et oligoéléments. Prolongement de la tige vers le bas, elle en diffère par plusieurs caractères : sa structure interne, son géotropisme positif, la présence d’une coiffe terminale et de poils absorbants, l’absence de feuilles et de bourgeons. C’est ce dernier caractère qui la distingue fondamentalement de la tige.
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Le poumon de la planète :
À échelle planétaire, ce sont les algues et le phytoplancton marin qui produisent le plus d’oxygène, suivi des forêts. On a longtemps cru que les mers froides et tempérées étaient les seules à avoir un bilan positif en terme d’oxygène, mais une étude récente montre que les océans subtropicaux sont également producteurs d’oxygène, bien qu’avec une production saisonnière irrégulière. Ces océans jouent donc un rôle en termes de puits de carbone. Pour le sud de l’hémisphère nord, l’oxygène y est le moins présent en début d’hiver, augmente jusqu’en août pour redescendre à l’automne.
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La bioépuration :
La bioépuration est un terme générique qui signifie « purification par le vivant ». Dans le cas présent, ce sont les plantes qui purifient l’air en stockant dans leurs cellules ou en transformant les produits chimiques toxiques. Les scientifiques utilisent alors le terme de phytoremédiation, du grec phyto qui signife plante et remédiation qui signifie remise en état. Pour plus de précisions vous pouvez consulter le site de l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique APPA Nord-Pas de Calais et notamment la revue semestrielle « Air pur ».
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Les mécanisme de la phytoremédiation :
« Tout d’abord, un polluant atmosphérique peut pénétrer dans une plante par deux voies possibles.
La première est la voie racinaire, après la mise en solution du composé dans l’eau du sol. Nous n’insisterons pas sur cette voie, qui implique avant l’entrée du polluant dans la plante tout un ensemble de réactions physico-chimiques et biologiques dans le sol (avec la participation des microorganismes).
La deuxième voie concerne l’entrée des polluants par les feuilles. A ce niveau, deux autres voies sont possibles : par les stomates ou suite à un dépôt de surface. Les stomates sont des orifices situés essentiellement sur l’épiderme foliaire des végétaux et qui sont nécessaires pour la respiration, la photosynthèse et la régulation hydrique. C’est donc grâce à ces stomates que les échanges de gaz entre la plante et l’atmosphère ont lieu (photo 1).
Tous les polluants ne pourront entrer par cette voie. Seuls l’emprunteront, les composés très volatils de faible poids moléculaire et souvent, solubles dans l’eau (SO2, NOx, O3, CO, formaldéhyde, benzène, toluène…). Une fois dans la cavité sousstomatique, les polluants entrent en contact avec l’eau qui tapisse les parois. En phase liquide, ils pourront entrer dans les cellules pour y être métabolisés (au sens large du terme, y compris y exercer des effets délétères) ou éventuellement y être stockés.
Les polluants déposés à la surface des feuilles entrent en contact avec la cuticule. Cette couche lipidique continue (sauf au niveau des stomates) constitue une barrière de protection ayant de multiples rôles pour la plante. Il faut retenir que cette cuticule n’est pas seulement en surface mais possède un relief et des prolongements vers l’intérieur de l’épiderme. Les polluants peuvent migrer au sein de cette cuticule sous l’influence de nombreux paramètres : température, nature du polluant… Ce sont les composés de volatilité intermédiaire (par rapport à ceux qui entrent par les stomates), les composés de haut poids moléculaire et ceux sous forme de poussière et d’aérosol qui se déposeront préférentiellement sur la cuticule. »
Extrait de l’article de D. CUNY, M-A. RZEPKA et G. BULTEAU, Quels rôles les plantes peuvent elles jouer vis à vis de la pollution à l’intérieur des locaux ?, Air Pur n°69
Schéma d’une coupe verticale de feuille
Source : Plantes Dépolluantes
Tags:atmosphere, bioépuration, environnement, feuille, photosynthese, phytoremédiation, plante, polluant, pollution, poumon, respiration