Tout sur… le cèpe
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Le cèpe fait partie des végétaux les plus légers, ainsi son apport calorique ne dépasse pas les 15 kcal/100 g. Veillez à préserver cet atout, en contrôlant l’ajout de matière grasse lors de la cuisson. En outre, riche en fibres (3 g/100 g), il participe également au bon fonctionnement du transit intestinal.
Très bien pourvu en protéines (2 g/100 g), chose rare pour un légume frais, ce champignon contient également une quantité très importante de minéraux : du potassium, du phosphore et du fer notamment. L’organisme manque souvent de ces substances, qui participent au bon fonctionnement des cellules. Le cèpe contribue donc à pallier ce manque efficacement et constitue ainsi une excellente source d’énergie.
Valeurs nutritionnelles
pour 100 g
Protides 2 g
Glucides 0,5 g
Lipides 0,5 g
Calories 15 kcal
On trouve également sous son chapeau un panel complet de vitamines. Toutes celles du groupe B sont représentées, et notamment la vitamine B12 ou riboflavine. Indispensable à la croissance et au développement, elle a également des propriétés antioxydantes intéressantes.
Autre atout du cèpe : renfermer des vitamines plus rares : D, qui renforce le squelette, E, qui protège des radicaux libres, et K, qui favorise la circulation sanguine.
Dégustation
Choisissez-le propre, sans tâche, mais surtout ferme de la tête au pied. Un chapeau bien soudé à son pied est un gage de fraîcheur au même titre qu’une mousse de couleur jaune ou verte sous le chapeau. Si elle est brune, le cèpe n’est pas frais et donc indigeste.
La taille n’influe pas sur le goût, mais « l’âge » du champignon oui. Un cèpe vieux (au chapeau brun olive) sera certainement moins croquant et plus visqueux. Cueillez ou achetez plutôt les spécimens jeunes, qui présentent une tête de couleur claire.
Conservez-le quelques jours dans un endroit sombre et frais ou dans le bas du réfrigérateur.
Plongez-le dans de l’huile d’olive afin de prolonger davantage sa conservation.
Mieux encore : faites-le sécher, à plat dans un four très doux. Une fois déshydraté, le cèpe se conserve tout au long de l’année.
Les vers aiment bien se nicher dans le cèpe. Pour vous assurer que les fruits de votre cueillette n’en contiennent pas, posez-les à plat sur un plateau que vous recouvrirez de papier film. Etouffés, les éventuels vers sortent des pieds et viennent se coller sur le film.
Consommez-le après l’avoir nettoyé bien sûr. Pour cela, il suffit de trancher le bout terreux et les parties abîmées, puis de le frotter doucement avec un linge humide. A moins que vous ne préfériez le passer rapidement sous l’eau avant de l’essuyer.
Dans tous les cas, il vaut mieux ôter les tubes (mousse) sous le chapeau, souvent visqueux.
Comme les autres champignons, il n’aime pas les cuissons trop vives. Faites-lui rendre son eau de végétation, à feu doux, dans une noisette de beurre, puis utilisez-le à l’envi.
En poêlée forestière nature ou relevée de persillade, c’est une garniture rêvée pour les plats de viande, poisson ou gibier. Son utilisation se prête également à de nombreuses sauces d’accompagnement, au vin, à la crème fraîche…
Il sublime toujours les préparations à base d’oeufs, que ce soit des oeufs mollets, brouillés, cocotte ou une omellette.
Il est si apprécié et goûteux qu’une simple assiette de pâtes ou un risotto deviennent des plats dignes de grands chefs. Le cèpe peut également s’incorporer à une tarte ou à une tourte.
Ne jetez jamais la mousse ni les pieds si vous ne les utilisez pas et préparez-les alors en velouté exceptionnel.
Les terroirs français ont chacun une spécialité où le cèpe est mis en vedette. Ainsi, en Normandie, il est servi dans la crème avec des moules pour napper un poisson blanc poché. Les Auvergnats, eux, aiment le farcir avec un émincé de champignon, de l’ail et des échalotes. En Gascogne, on lui préfère une farce à base d’ail et de jambon cru. Au Poitou, il est simplement grillé à l’huile de noix. Les Corses, enfin, l’apprécient aussi ; ils le font griller puis le nappent d’une sauce à la tomate et à la menthe.
Les Italiens, fins gastronomes, l’aiment aussi et le cuisinent à toutes les sauces. Selon eux, la saveur des cèpes gagne en intensité une fois ceux-ci séchés. Là-bas, on fabrique une soupe avec les porcini séchés.
Lorsque vous utilisez les champignons séchés, réhydratez-les une quinzaine de minutes dans de l’eau chaude avant de les incorporer aux préparations.
Autre astuce : réduisez-les en poudre. Il suffit ensuite d’en parsemer n’importe quel plat pour lui donner un parfum unique.
Histoire
Le cèpe est en fait une variété de bolets, très réputée dans la gastronomie française. Cette affection pour celui qu’on appelle encore « gros pied » est, toutefois, assez récente. Ce n’est, en effet, qu’au 19ème siècle qu’Alcide Bonton, chef du café le plus fréquenté par la haute société de l’époque, le glissa dans ses plats du jour et en assura alors la notoriété. Ainsi, qui n’a jamais entendu parler du fameux « Cèpe de Bordeaux » ; la capitale de l’Aquitaine est, en effet, vite devenue son premier port d’expédition.
Ce champignon des régions tempérées pousse volontiers au pied des pins et des sapins dans les forêts de conifères, entre juin et octobre. Son nom vient du gascon « cep » qui signifie « tronc ».
On le reconnaît à son chapeau, charnu et rond. Blanc, jaune, bleu violacé ou brun, son diamètre oscille entre 6 et 20 cm. Sous ce chapeau, on ne trouve pas des lamelles comme pour les autres champignons, mais des tubes, que l’on peut comparer à des pores.
Le pied du cèpe est trapu ; c’est grâce à sa couleur que l’on peut déterminer de la comestibilité du spécimen. Le cèpe comestible a un pied de couleur blanche.
Les espèces vénéneuses se reconnaissent à leur pied jaune ou rouge. Méfiance.
Lors de la cueillette en forêt, ou sur les marchés, on rencontre fréquemment :
- le cèpe de Bordeaux, dont le chapeau est foncé
- le cèpe d’été, souvent véreux malheureusement
- le cèpe des pins, dont l’arôme est très fin.
source : linternaute
QUIZZ sur les champignons : Jesuiscultive.com