Ce n'est pas un weekend semblable à tous les autres qui se prépare. C'est à peine perceptible mais c'est un chapître de ma vie qui se referme pour en ouvrir un autre. Ma fille cadette déménage. Elle ne vivait pas à proprement parler avec moi, mais chez moi quand même. Elle a décidé de quitter Paris, son emploi, sa petite vie parisienne pour s'en aller vivre chez son ami en Bretagne, à Quimperlé. Je suis, malgré moi, anxieuse. Année sabbatique pour se perfectionner à son hobby la photo ou engagement dans un parcours à deux sur le long terme ? J'ai du mal à imaginer cette pure parisienne prendre racines en Bretagne, mais je me garde de faire des remarques ou poser des question mal à propos... J'attends le printemps. Peut être comme les hirondelles reviendra-t-elle... Je l'espère secrètement...Ce soir, elle vient dormir chez moi et demain matin, son Père l'emmène armé d'une camionnette de déménagement vers sa future destination. Sa soeur sera du voyage. J'ignore aussi comment l'une et l'autre, très soudées vont vivre cette séparation.Pour ma part, je vais rester à la maison. J'ai des tas de choses à mettre en ordre, des papiers à classer, des ourlets de pantalon en souffrance etc... Peut être irai-je chez le coiffeur ou bien faire un shopping monstre pour compenser ou décompenser mon mal être et chasser ma peur sournoise...J'irai mi novembre à Quimperlé prendre la température et observer le moral des troupes. J'ai eu moi aussi ma période celtique. J'en suis revenue... Et, j'ai envie de citer Henri Miller dans "Jours Tranquilles à Clichy"
"Tout ce qui autrefois vous paraissait crasseux, sordide et misérable sera devenu attendrissant, tendre et beau..."
Histoire à suivre ou à vivre...
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