samedi 03 octobre 2009
Chabrol continue à explorer la bourgeoisie de province. Ici, c'est encore un bon bourgeois insipide à qui l'on donnerait le bon Dieu sans confession qui s'adonne (soi-disant contraint et forcé) à des jeux sexuels pas très catholiques. La première image est révélatrice, on voit Michel Bouquet au premier plan, il est terne, triste, il a l'air de s'ennuyer puis la partie droite de l'écran s'éclaire et l'on voit sa maîtresse allongée sur un lit qui attend d'être étranglée. Michel Bouquet vit lui un peu comme un extra-terrestre au milieu de ces gens colorés (sa femme, son associé dont les couleurs des habits contrastent avec ses costumes stricts). Personne ne peut croire à sa culpabilité et tout le monde semble lui pardonner, il n'est pas responsable, c'est sûr,… Il croit se libérer en avouant ses crimes mais vue l'absence de réaction de ses confesseurs, il se sent encore plus coupable. Malheureusement, à force, le film devient lui aussi un peu ennuyeux et mou du genou, un peu trop long et n'a pas la force d'un film comme "Que la bête meure". Bien dommage