C’était avant. Le consommateur attendait patiemment la fin de la pub pour retourner à son programme favori.
Aujourd’hui, le programme favori consiste plutôt à slalomer entre les pubs pour grappiller à droite à gauche ce qui nous intéresse : une vidéo sur Youtube et consorts, un article repéré sur GoogleNews, hop un tour sur son Netvibes personnel pour être en affinité avec ses centres d’intérêts, une newsletter de ci de là, et enfin ne pas oublier la presse quotidienne, exercice indispensable de santé publique. Et au final, il me reste personnellement peu de temps de cerveau disponible pour éponger les fadaises télévisuelles.
Tout ça pour en venir où ?
A ce qui me semble être aujourd’hui un bon indicateur de l’intérêt que l’on peut porter à une marque, ou à sa notoriété : le détournement.
Dans un monde en partie caractérisé par le fait de manquer de temps (un sujet qui pose en soi le rapport au temps, par définition culturel), consacrer du temps à essayer de détourner, transformer, en un mot se réapproprier le contenu communiqué par une marque me semble être une belle preuve de l’intérêt qu’elle peut susciter parmi les individus.
Alors oui le consommateur est devenu imprévisible, oui on ne sait plus quand une campagne commence et finit et encore oui, une campagne est de plus en plus difficile à contrôler de bout en bout.
Et si c’était une bonne nouvelle.
N’est-ce pas la preuve de la vitalité d’une marque que sa capacité à s’inscrire dans un environnement culturel et social où les nouvelles technologies offrent à peu de frais la possibilité de proposer sa propre vision.
Aujourd’hui la bonne santé d’une marque peut ainsi s’évaluer, entre autres, à la quantité mais surtout à la qualité des « remixes » qui sont produits à partir de sa communication. Que ce soit positif ou pas pour la marque d’ailleurs. Et que ce soit fait par des individus, consommateurs, collectifs, autres marques, etc.
Quelques exemples qui me semblent révélateurs de cette tendance (je vous fait grâce des originaux...).
Et le meilleur pour la fin: