Hier à Bruxelles, la commissaire européenne s'est une nouvelle fois exprimée sur les impératifs liés au numérique dans l'économie européenne. Renforcer les services, surmonter la fragmentation du marché et instaurer une meilleure coordination sur la question du droit d'auteur, voilà l'essentiel du portrait brossé par la commissaire.
Auquel on ajoutera évidemment la nécessité d'un cadre politique pour que l'Europe ne perde pas la face en matière de numérisation de livres, par rapport aux États-Unis.
Ce discours sur l'économie numérique intervenait alors que la commissaire a tapé du poing sur la table : elle demande en toute première instance que les nations européennes prennent des mesures décisives pour traiter la question des oeuvres orphelines et la numérisation. Sans quoi les ouvrages seront perdus au profit des Américains.
« Tout notre travail visant à moderniser la réglementation des télécommunications, à promouvoir l'adoption du haut débit pour internet, et mettre en place des réseaux de nouvelle génération, compétitifs et sécurisés sera presque inutile si nous ne faisons pas la promotion des services internet et de la distribution de contenu via le net. »
La libre circulation des services numériques en Europe serait sérieusement entravée par un ensemble trop disparate de législations nationales. « À moins que nous ne nous attaquions à ce problème, nous ne pourrons jamais atteindre les pleins potentiels de l'économie des savoirs à la fois pour les entreprises et pour les consommateurs. »