Le développement du bien être dans nos sociétés occidentales a engendré un repli sur soi des citoyens. En quelque sorte assouvis, ils ne partagent plus vraiment et ce n’est pas notre système fiscal - la fraternité républicaine - qui pourrait inverser cette tendance lourde tant il est injuste et opaque.
Cette absence de lisibilité décrédibilise la politique et sa représentation qui se cantonnent à produire du spectacle. Il n’y a plus d’alternative : les cohabitations forcées génèrent la confusion et les compromis, le dogme de l’économie de marché comme meilleur moyen de réguler débouche sur la rémunération de la spéculation au dépens du travail et surtout de la “valeur” travail.
La seule issue est celle de la fraternité c’est-à-dire de la justice sociale au sens où l’entendait Paul-Bert : l’impôt justement prélevé et justement redistribué.
Il s’agit entre autres, comme le remarque avec pertinence Arion, d’adapter le financement de la solidarité à la nouvelle façon de répartir les richesses créées.
Cela sera possible le jour où les citoyens décideront de sortir du ghetto dans lequel ils semblent être enfermés.
Scorpion