Depuis une cinquantaine d’années, l’alternance jour/nuit tend à s’estomper. La multiplication des points lumineux est spectaculaire : en 10 ans, le nombre de points lumineux a augmenté de 30 % et s’élève aujourd’hui à 8.7 millions de points et la situation ne cesse de s’aggraver ce qui a pour conséquence directe de créer un halo lumineux qui estompe la voute céleste, fragilise la biodiversité nocturne et entraine bien évidemment un énorme gaspillage énergétique.
J’avais consacré il y a quelques temps un article au Clan des Néons; un clan qui sévit dans nos villes la nuit et dont le but est d’éteindre les enseignes pollueuses des magasins et autres néons qui restent allumer la nuit inutilement. Précurseurs dans la lutte contre la pollution lumineuse, ils se sentiront moins seuls ce soir là car ils seront « rejoints » par 18 organisations dont le Ministère du Développement Durable contre cette nouvelle forme de nuisance environnementale.
A ce jour, plus de cinquante manifestations sont inscrites au Jour de la Nuit, qui se déroulera le 24 octobre prochain, jour du changement d’heure : le grand public pourra par exemple observer le ciel étoilé à Colmar, faire une balade nocturne dans la forêt de Montmorency, cheminer dans la garrigue à l’écoute des animaux de la nuit ou encore débattre sur la pollution lumineuse après une conférence au cœur du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche. A l’occasion du Jour de la Nuit, de nombreuses villes ont souhaité s’engager à éteindre une partie de leur éclairage public, comme Lyon, Lille, Nancy, Rouen ou encore Besançon. Une carte de France des sorties organisées et des villes participantes est mise en ligne sur le site www.jourdelanuit.fr