Je fêtais aujourd'hui mes 1 an de babysitting. Un an que je jongle avec les biberons, que j'apprends à manier la poussette à trois roues, à tel point de me préparer aux 24h du Mans de la poussette, que je parle le bébé mieux que personne, et que je suis devenue douée en descente de toboggan.
En un an, ma bichette aura dansé sur Sarah McLachlan, chanté sur Lene Marlin, appris à monter six étages toute seule, arpenté les galeries de la place des Vosges, admiré les vitrines des boutiques de Saint Paul et du Marais, et admiré les merveilles architecturales de l'île Saint Louis. Ne suis-je pas la meilleure babysitter du monde ?
Il faut le croire... A tel point que je commence à m'inquiéter, voire même paniquer. Et la crise est arrivée ce soir.
Alors que je poussais joyeusement la poussette trois roues vert pomme (ça c'est de la poussette de compétition!) le long des galeries de la Place des Vosges, inculquant à la choupette les bases du gout artistique en matière de peinture et sculpture contemporaine, un jeune homme est venu m'aborder, un paquet de flyers à la main. Alors que je plaquais mon plus beau sourire oui-merci-mais-non-de-toutes-façons-je-tiens-la-poussette, le jeune homme ci-dessus mentionné s'est mis à débiter son discours avec une telle conviction, que je n'ai pu le couper :
"Bonjour! Tenez, c'est pour une vente privée d'une boutique pour enfant pour habiller la petite!"
Effarement total. Il a donc fallu que je fasse de façon très diplomatique un démenti ("... AH MAIS NON C'EST PAS LA MIENNE!!!").
Depuis, c'est la déprime, que dis-je, l'effondrement... J'ai l'âge d'être une maman. Parce que sur le plan pratique de la chose, il n'y aurait rien eu d'étonnant à ce que le Razmoket assis dans la poussette soit le mien. Et pire, pour ce jeune crétin distribuant ces flyers même pas en papier recyclé, j'étais une maman, j'avais la tête d'une maman.
Je me suis dit qu'il était temps de faire quelque chose. Quoi, je ne sais pas encore, mais quelque chose.
Lo, ne veut pas être une maman