Jean Pierre Arbon est un chanteur. Avant d'épouser une carrière de compositeur et de chanteur, Jean-Pierre Arbon était patron d'une société d'édition pendant plus de 15 ans. Passé du marketing à la musique, du business à la culture, Jean-Pierre Arbon a fait une passerelle entre ces deux. Rencontre avec un ex-patron qui fait maintenant chanter les employés. Choeurs et Chorales : Comment un chanteur peut-il dans une entreprise ?Jean Pierre Arbon : Un ami consultant m'avais demander un jour : qu'est-ce qu'Arbon chanteur aurait envie de dire à Arbon homme d'entreprise?" quand j'avais commençais ma carrière de chanteur. J'ai passé 25 ans en entreprise et j'avais envie de faire chanter les gens au sens propre (rires). Le travail a commencé avec Laurence Daien qui m'a accompagné dans un premier séminaire. Elle est chef de choeurs, professeur au conservatoire. elle m'a appris la technique, les apprentissages, les exercices de préparation, de respiration. Nous formons encore aujourd'hui un tandem. Laurence traduit en exercice et en techniques vocal les besoins d'entreprise que je peux identifier. C&C Quel genre "d'exercices" faites vous ?JP A: Il y a le Bulding création d'équipe comme à l'ESCP master management. Un amphi d'étudiants âgés de 25 à 40 ans qui ne se connaissent pas et qui vont se découvrir en chantant ensemble. Souvent dans les écoles ou dans un cas de fusion : là, il faut créer de la cohésion autour du chant choral. Le second axe c'est apprendre à mieux travailler ensemble. Là, le chant est une métaphore de l'entreprise, chaqe voix représente un métier qu'on analyse. Le troisième axe se fixe sur la relation au groupe. Je me pratique avec la session leaderchip d'EADS. on apprend un chant et chacun passe à tour de rôle en chef de choeur. Comment on arbore une décision, comment met-on en place une oeuvre. On met en valeur "comment on décide"Le dernier type d'exercice consiste à faire le point, se poser les questions quand ça ne va pas. Alors je fais écrire une chanson. Les gens livrent leurs sentiment de façon plus ludique, ça libère la parole.C&C Comment est vous perçu lors des séminaire quand vous dites "on va chanter" ?Souvent, les personnes sont coincés. La dernière fois, devant a direction de CCI, j'ai fait chanté 100 personnes de tous âges, ne se connaissant pas forcément, allant du chef de secteurs à l'agent d'accueil. En général ça dépend de l'attitude du patron. S'il s'implique aussi, ça se décoince.Les gens dans les bureaux travaillent beaucoup avec leurs cerveaux, en restant assis. Faire quelques exercices d'assouplissement, de respiration, ça détend. Ca se passe très bien petit à petit.C&C Que chantez vous avec ces groupes ?JP A : En général, je travaille sur un chant africain traditionnel. Mais il m'arrive aussi, suivant les exercices, de travailler sur d'autres oeuvres. Par exemple, j'ai dû une fois expliquer dans une école de commerce, le contrôle de gestion. Bon, alors c'est quoi le contrôle de gestion, c'est la mesure d'écart. en musique, on peut mesure l'écart de tonalité, de rythme, de note, de durée, d'intensité... Laurence m'a donc proposer des exercice qui justement travail sur ces écarts et l'apprentissage des écarts. C'est un véritable travail d'équipe avec Laurence. On s'adapte toujours aux besoins du groupe. C&C Qu'est ce que le chant peut apporter au entreprise ?JP A : La chanson demande une grande implication physique. On apprend jamais à utiliser sa voix en boite alors qu'on l'utilise toujours.Dans les boîtes, il y a une mythologie guerrière, très agressive. En chant, c'est l'inverse : un groupe peut produire "du bien" sur des notion d'écoute, de bienveillance et d'entre aide. Il ne faut pas forcément utiliser le management par le stress pour arriver à quelque chose en entreprise. On peut avoir les mêmes résultats avec du travail et de la "douceur" quoi que le mot ne soit pas forcément le plus adapté car pour beaucoup, c'est une pression énorme et un effort considérable que de chanter en devant les autres. Comme se mettre à nue.C&C Qu'est ce que les séminaires en entreprise apporte à "l'Arbon Chanteur" ?JP A : Ca m'apporte énormément surtout pour la scène et la relation avec le public. Quand tu as 50 personnes dans un amphi qui sont hostiles au début, t'es comme dans une arène, tu dois capter l'attention, ne pas les perdre pour ne pas se faire bouffer si je ne tiens pas mon truc. Je dois m'imposer par la bienveillance, volonté, pertinence.Quand j'arrive dans un amphi, je renverse la situation. Tout le monde va debout sur scène et je suis au milieu des gradins, debout sur les tables, à donner des indications. CC : un conseil aux lecteurs de Choeurs et Chorales ?JP A : Quand je tombe sur des membres de choral, on sent qu'ils ont l'habitude. Ils n'ont pas peur (peut être aussi parce qu'ils chantent plus juste) et surtout ils ont l'habitude d'un mode de relation à l'autre qu'on ne trouve pas en entreprise. Être ensemble, sans concurrence, sans se mettre en avant, être ensemble, je trouve ça bien. Pour en savoir plus, retrouvez l'univers musical de Jean-Pierre Arbonici et plus d'information sur ses activité entreprise là.