Opéra de Clermont-Ferrand : une dépense de 620 000 euros pour le contribuable. Car la ville de Clermont-Ferrand ignore les réglementations de l’Europe en matière d’appel d’offres.
Nouvel appel d’offres
Dès 2004, la ville avait décidé de procéder à la réhabilitation de l’opéra. L’édifice avait été fermé en janvier 2007 après qu’un pan du vénérable plafond se soit écroulé.
Début 2007, un concours de maîtrise d’oeuvre est lancé qui va aboutir à retenir la candidature d’un architecte parisien. Mais le projet de celui-ci est à revoir. La municipalité interrompt le processus… Pour lancer un nouvel appel d’offres. C’est là qu’intervient LA bourde !!!
Coût pour le contribuable
« Nous avons estimé que le premier maître d’oeuvre ne pouvait pas être candidat, car il aurait été avantagé par rapport aux autres » avoue Olivier Bianchi, adjoint à la Culture. L’inconvénient, c’est que l’architecte ne l’entend pas de cette oreille et porte l’affaire… Devant la Commission européenne…
Qui s’étonne que les élus clermontois ignorent les règles en matière de concurrence européenne. Deux solutions : un règlement amiable avec le cabinet Algrin, ou le risque d’une procédure qui pourrait coûter très, très cher.
Le 13 juin 2008, la ville de Clermont-Ferrand opte sagement pour le règlement amiable. Coût pour le contribuable clermontois : 620 000 euros. 318 000 euros hors taxes au titre des prestations exécutées. Et 302 000 au titre de la “propriété intellectuelle”, puisqu’une partie des études faites par Thierry Aldrin serait reprise par le nouveau maître d’oeuvre.
“Livraison pas avant mi-2013″
Coût estimé : 9,47 millions d’euros. C’est déjà trois millions de plus que le chiffre qui figure sur le site de la ville. Sans compter les 620 000 euros payés au premier architecte.
« Les travaux débuteront au mieux avant l’été 2010 » reconnaît Olivier Bianchi, « pour une livraison qu’on ne peut prévoir avant la mi 2013 ».
Source : lamontagne.fr