Peter Galbraith a été remercié de ses fonctions et ne retournerait plus en Afghanistan. Dans les faits, le différend entre l'ex-représentant spécial adjoint de l'UNAMA et son patron, le Norvégien Kai Eide, n'est un secret pour personne.il y a deux semaines, le Times de Londres avait révélé la nature du conflit.
Peter Galbraith a été « stupéfait » par son renvoi parce qu'il s'inquiétait des fraudes dans une élection parrainée et payée par l'ONU », explique-t-il dans une entrevue à la BBC. Dans la même interview, il confirme avoir eu un « vif désaccord » avec Kai Eide à ce sujet. Il a dit avoir vu « des preuves de fraude très importante » dans le scrutin d'août, et avoir voulu présenter ces informations à la Commission des plaintes électorales pour une enquête plus approfondie.
Selon Peter Galbraith, le numéro 1 de la mission de l'ONU ne voulait pas diffuser ces informations. Peter Galbraith va encore plus loin. Selon lui, la fraude avantage le président sortant Hamid Karzaï, qui aurait donc directement bénéficié de l'attitude laxiste de l'UNAMA. Kai Eide a d'abord « refusé de parler de fraude » puis, quand elle est devenue évidente, « il l'a systématiquement minimisée », déplore M. Galbraith.
Si un nouveau dépouillement prenant en compte les bulletins frauduleux, les Afghans seraient appelés à voter dans un deuxième tour. Or, la tenue d'une nouvelle élection soulève des craintes de violences renouvelées.
SourceLa Presse