Si il y a bien une question qui m’est régulièrement posée c’est celle-ci.
J’ai donc tout naturellement décidé d’en faire le propos de ce billet.
Un noyau pour les contrôler tous
En tout premier lieu rappelons-nous que lorsque l’on parle de Linux, on ne devrait désigner que le NOYAU, le CŒUR du système.
Le noyau regroupe tous les services de base du système d’exploitation : la gestion des processus, la gestion des ressources, ainsi que la possibilité d’ajouter des pilotes de périphériques… mais il est incapable d’offrir un « prompt shell » permettant ensuite de faire communiquer l’utilisateur avec sa machine.
C’est ce noyau qui constitue le projet collaboratif Linux, piloté par le célèbre finlandais Linus Torvalds.
Ce noyau c’est son bébé, et quelles que soient les recommandations du reste de l’équipe de développement, c’est Linus Torvalds qui aura toujours le dernier mot…
Aujourd’hui par ABUS de LANGAGE, le nom de Linux est employé à TORT pour faire référence à l’ensemble du système d’exploitation, soit le noyau + tous les utilitaires (compilateur, shell, gestionnaires de fenêtres, gestionnaire de protocoles réseaux etc…).
Retenons néanmoins qu’il n’y AUCUNE différence en terme de services de base offerts, entre toutes les distributions Linux ayant existées, existants ou devant exister un jour tant que ces dernières embarquent la même version de noyau qui n’est autre que leur plus petit dénominateur commun !
Un noyau et le GNU
90% des utilitaires préférés de tous aficionados Linux font pourtant partie d’un autre projet : GNU.
Ce nom est un acronyme « récursif » signifiant « Gnu is Not Unix ».
GNU est quant à lui le bébé de Richard Stallman aussi connu sous les trois lettres RMS.
Stallman est un grand homme (au sens noble du terme) et ardent défenseur du logiciel libre (voir sa page Wikipeda). La référence à Unix de l’acronyme GNU, tient au fait que le projet existait bien avant le noyau Linux !
On peut résumer le projet GNU en une seule et unique phrase : Un système UNIX libre de droits d’auteurs. Mais comme Stallman lui-même le dira des années après le commencement de son projet « Maintenir un noyau est une tâche complexe et difficile », et c’est précisément là qu’intervient Linux.
De nos jours c’est l’ensemble Noyau Linux + Utilitaires issus du projet GNU que l’on nomme à tort Linux alors que le nom officiel est GNU/Linux. C’est dans cette association que naissent les différences entre les distributions Linux : toutes n’offriront pas la même version de compilateurs, d’outils, de librairies etc…
Les différentes distributions et leurs « plus »
Pourquoi une telle pléthore de choix ?
Ainsi que nous l’avons évoqué au sein de l’article « La guerre des OS légers » le noyau Linux est complètement personnalisable à l’octet utile près pour tous les types de processeurs.
C’est une espèce de moteur adaptable pour tous les types de carrosseries… les outils GNU constituent alors le tableau de bord… et de ce beau mélange est né autant de distributions que de besoins, voire des besoins très spécialisés.
Deux petits exemples :
- Il existe des distributions Linux qui tiennent sur une disquette… la dite disquette est dédiée à des vieilles machines obsolètes depuis laquelle elles démarreront pour se transformer en redoutables routeurs et pare-feu.
- Si vous avez des velléités de podcast la distribution Linux incluant tous les outils dédiés existe aussi !
Je vous invite à regarder le site DistroWatch.com dont la spécialité est justement de recenser toutes les distributions existantes.
Viennent ensuite les outils propres à chaque distribution, ils sont uniques à ces dernières et nous promettent tous une administration simplifiée ou une plus grande facilité dans la réalisation de telle ou telle tâche.
Pour finir et dans le désordre ( ?) :
- Le support natif (comprenons par la dès l’exécution de la distribution et sans autre action de l’utilisateur) d’un plus ou moins grand nombre de périphériques – à opposer à un ensemble d’actions nécessaires par un utilisateur averti d’une autre distribution pour arriver au même résultat…
- La mise à disposition d’un dépôt (annuaire accessible en ligne) d’applications optimisées et plus faciles à installer (on les appelle des paquets…) qu’en allant glaner soit même au sein du dépôt de son choix.
- La communauté d’utilisateurs capables de répondre gratuitement à tel ou tel problème spécifique à une plate-forme ou applications…c’est la aussi que l’on trouvera l’intérêt d’une distribution GNU/Linux payante, donnant accès à un support payant… capable d’être OBLIGATOIREMENT présent dans une limite de temps borné…
- Et enfin les langues et paramètres locaux supportés…
Conclusion
Toutes les distributions GNU/Linux venant avec la même version de noyau Linux offrent les mêmes services de base.
Seuls créeront une vraie différence :
- Les outils spécifiques ou propriétaires spécialisés par nature et spécialisant la distribution en question.
- L’accès à un support avec devoir de résultat (GRANDE caractéristique des distributions payantes)
Voila vous savez tout… ou presque.
Vous passez trop de temps devant votre écran
Au plaisir de vous lire.
Christophe Carvounas