Qualification, reconversion, innovation - La formation, une solution pour l’aprčs-crise
Mot d’accueil par Jean-Luc VERGNE, Président de l’AFPA
Monsieur le ministre,
Je souhaite vous remercier d’honorer de votre présence ce colloque. Elle démontre votre intéręt pour la formation professionnelle, ŕ laquelle il faut « donner un coup de jeune », comme vous l’avez déclaré au Sénat. L’AFPA conserve comme seul objectif l’emploi. Elle célčbre cette année son soixantičme anniversaire : 60 ans d’engagement au service de l’emploi et de tous les acteurs économiques, dans leur projet de développement ; 60 ans au service des demandeurs d’emploi et des salariés. Notre action repose sur la conviction profonde qu’ŕ tous les âges de la vie, apprendre représente une opportunité de s’inscrire différemment dans la société et dans la vie active.
L’Association a toujours joué un rôle incontournable en matičre de reconversion professionnelle des actifs, par sa capacité ŕ intervenir dans l’accompagnement des territoires, des entreprises et des personnes, avec une offre homogčne, face aux évolutions du monde économique. L’AFPA est au cœur du sujet central de la compétence. Elle sait mettre en œuvre les compétences de chaque personne, déterminer les métiers dans lesquels elles sont utilisables. Elle sait aider chacun ŕ s’orienter dans les moments de transition professionnelle.
Depuis soixante ans, chaque jour, des hommes et des femmes, salariés de l’AFPA, s’investissent pour développer cette Maison qui se caractérise par sa capacité d’innovation et son sens de l’intéręt général. Les salariés sont l’unique capital de l’AFPA qui, face aux incertitudes, a toujours su s’adapter et se développer. La progression de son activité, de prčs de 60 % en quatre ans, sur le marché des entreprises, témoigne de sa capacité ŕ ętre performante. Je tiens ŕ saluer les salariés présents parmi nous cet aprčs-midi. J’ai souhaité que tous les métiers et toutes les catégories de l’AFPA soient représentés. Vous poursuivez le travail accompli par nos prédécesseurs pour une AFPA utile, créative, performante, qui a formé plus de 5 millions de personnes. Pour celles-ci, l’AFPA demeurera une référence et nombreux sont ceux qui sont fiers d’avoir été formés dans nos centres. Nous mettons tout en œuvre pour que chacun soit pleinement acteur de son parcours de formation et soit considéré comme unique. Il s’agit souvent d’un nouveau départ vers un emploi et l’occasion de s’épanouir.
L’AFPA est une grande famille et j’ai pu constater, depuis que j’ai pris mes fonctions, qu’il existe une réelle fierté d’appartenance ŕ l’Entreprise. Nous portons tous des valeurs de progrčs qui, tout en s’appuyant sur une culture et une histoire, sont orientées vers un avenir que nous construisons au quotidien. Aujourd’hui, la gouvernance de l’Association a choisi d’ancrer ce colloque dans l’actualité, autour de deux thčmes qui sont au cœur des préoccupations de l’AFPA : la formation et l’emploi des jeunes, d’une part ; l’impact de la crise actuelle, d’autre part.
Peut-on laisser des dizaines de milliers de jeunes sans espoir d’emploi, ŕ la sortie de l’école ou de l’université ? La situation de l’emploi se dégrade et cette dégradation touche particuličrement les jeunes de 16 ŕ 25 ans. Les demandeurs d’emploi, dans cette catégorie d’âge, ont vu leur nombre progresser de 40 % en un an. Les jeunes ont souvent été les laissés-pour-compte de la formation. C’est pourquoi nous avons proposé au Haut Commissaire aux Solidarités Actives et ŕ la Jeunesse, M. Martin Hirsch, de participer ŕ une table ronde en présence de représentants des partenaires sociaux, de M. Cherpion, député, et du Président du Conseil régional Limousin.
En 2008, l’AFPA a formé prčs de 50 000 jeunes de moins de 25 ans. Avec le directeur général de l’Association, nous avons pris l’engagement de former 50 000 jeunes supplémentaires si les besoins de formation se dessinaient ŕ cette hauteur.La crise n’est pas une fatalité et la formation constitue une solution pertinente pour rendre les entreprises et les salariés plus compétitifs. Dans un déplacement récent, le Président de la République soulignait qu’il fallait radicalement changer la façon dont est vécue la perte d’emploi, tant il est vrai que c’est avant tout la crainte de ne pas retrouver du travail qui peut plonger une personne dans le désarroi. Dans cette perspective, nous avons fixé trois objectifs :
anticiper et soutenir les métiers et les secteurs porteurs, en leur apportant les ressources dont ils ont besoin ; transformer les périodes de sous-activité en une opportunité de développement des compétences ; faciliter les transitions professionnelles, rendues nécessaires par la crise et, plus largement, par l’évolution des techniques et des marchés. En concevant ce colloque, nous avons voulu apporter des témoignages et susciter des échanges entre les principaux acteurs de la politique de l’emploi (représentants de l’Etat, partenaires sociaux, élus régionaux, représentants des entreprises). C’est parce qu’elle est en marche vers une modernisation maîtrisée, pour continuer de remplir ses missions d’intéręt général, au service des territoires, des entreprises et des personnes, que je puis affirmer que vous pouvez compter sur l’AFPA.
Le compte rendu intégral...
- Compte rendu du colloque