Au delà de l’alcool, le jeudi soir est aussi propice à la réflexion. En ce vendredi, j’ouvre ainsi une nouvelle chronique que je vais tenter d’alimenter régulièrement : le chiffre de la semaine.
Aujourd’hui, intéressons-nous à la rentabilité du cinéma français. Une étude extrêmement intéressante menée par le Cerna montre que les films français ne sont quasiment jamais rentables. Sur 162 films étudiés (sortis entre 2004 et 2006), seuls 15 films atteignent ou dépassent l’équilibre.
Pire que cela, les chercheurs du Cerna estiment – impossible de connaître exactement le montant des recettes 2 ans après la production d’un film – que le taux de recouvrement moyen d’un film français est de 64%.
Les raisons ? Elles sont multiples, en vrac : le système de financement très particulier du cinéma français, la faiblesse des exportations des films français – à part quelques films « star » et malgré les efforts d’Unifrance – , la petite part du DVD dans les recettes, le fait que la rentabilité est le cadet des soucis de 90% des producteurs qui bataillent pour boucler leurs film, et de nombreux autres facteurs sur lesquels j’aurai l’occasion de revenir dans les prochaines semaines.
Une conclusion à laquelle on s’attendait, certes, mais qu’il toujours intéressant constater par les chiffres.