5 séances thématiques pour 200 projections-débats dans une centaine de villes en France, au Togo, en Belgique et au Luxembourg
1 milliard 20 millions de personnes souffrent de la faim, soit une personne sur six. L’agriculture, un secteur délaissé et pourtant essentiel, revient sur le devant de la scène. Quelle alimentation souhaitons-nous et comment est-elle produite ? Comment ceux qui produisent peuvent-ils en vivre dignement au Nord comme au Sud ? Les excès de l’agriculture industrielle, la persistance de la faim dans le monde et la menace sur la biodiversité montrent qu’il est temps de restaurer le lien entre le citoyen et le paysan, entre l’alimentation et sa production. Derrière le contenu de notre assiette, se profile un vrai choix de société.
Festival de Films ALIMENTERRE : Alimentons le débat sur l’agriculture et l’alimentation de demain.
Tout le programme surwww.cfsi.asso.fr
Lancement le vendredi 16 octobre, Journée mondiale de l’Alimentation, à 20h à l’auditorium de la Ville de Paris, 5 rue Lobau, Paris 4e – M° Hôtel de Ville
Au programme :
» Vers un crash alimentaire « , d’Yves Billy et Richard Prost
52’ – 2008 – Auteurs associés
Un débat, deux intervenants :
Yves Billy, réalisateur du film
Foulematou Camara, présidente de la Fédération des organisations paysannes de Basse Guinée
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles
réservation conseillée : [email protected] ou 01 44 83 88 50
Cinq séances- thématiques : des projections suivies de débat autour de spécialistes
Séance 1 – Emeutes de la faim : la crise était presque parfaite
« Vers un crash alimentaire », de Yves Billy et Richard Prost
52’, 2008, Auteurs Associés
La récente flambée des prix agricoles a été un coup de semonce : jamais le monde n’avait affronté une crise alimentaire d’une telle ampleur. Mais les difficultés ne font que commencer. Aujourd’hui, 925 millions de personnes souffrent de la faim sur la planète et leur nombre croît de plus en plus vite. À la hausse du prix des matières premières, à la raréfaction de l’eau et des surfaces arables et aux ravages causés par les dérèglements climatiques, se sont ajoutés deux phénomènes récents : au moment même où la demande chinoise en céréales s’accélérait brutalement, les biocarburants ont commencé à redessiner la carte de l’agriculture mondiale. Quant au productivisme agricole qui a épuisé les sols et pollué l’environnement, il a atteint ses limites…
Séance 2 – Propriété privée, défense de semer !
« Les pirates du vivant » de Marie-Monique Robin
55’, 2005, Galaxie Presse avec ARTE France, le Centre National de la Cinématographie, Java films et Avdistri
À l’heure où des prédateurs du Nord tentent de breveter à tout va des organismes vivants qu’ils prétendent avoir inventés, les pays du Sud, victimes du pillage, organisent leur résistance. Du Mexique à l’Inde en passant par la forêt amazonienne, enquête sur cette piraterie d’un nouveau genre.
Séance 3 – L’impensable disparition, l’indispensable paysan !
« Faim des paysans : une ruine programmée », de Clément Fonquernie et Bruno Portier
52’, 2006, Lieurac Productions
Comment est-il possible de souffrir de la faim quand on est soi même producteur de nourriture ? Pourquoi tant de paysans n’arrivent-ils pas à vivre de leur travail ? A travers le portrait de trois agriculteurs, un Burkinabé, un Américain et un Français, le film montre comment la politique actuelle des prix agricoles accroît la faim dans le monde sans pour autant permettre aux paysans des pays riches de tirer leur épingle du jeu.
Séance 4 – Agriculture durable, prenons-en de la graine
« Bioattitude sans béatitude » de Olivier Sarrazin
52’, 2006, Real production, MDRGF, France 3 Lorraine Champagne-Ardenne, CRRAV, Région Nord-Pas de Calais, Centre National de la Cinématographie et Planète
La surexploitation des surfaces cultivables et l’industrialisation de l’agroalimentaire ont appauvri et pollué les ressources naturelles de notre planète. Pesticides, engrais chimiques et farines animales ont contaminé nos aliments et notre santé n’est pas plus épargnée que l’environnement. Pourtant, une petite tribu d’irréductibles “Gaulois”, résiste encore à la mondialisation du secteur paysan. Agriculteurs et éleveurs “bio”, ou “biodynamiques”, réseaux alternatifs de proximité, tous pratiquent des techniques d’exploitation et de distribution différentes… Et s’il fallait que nous mangions tous “bio” pour offrir un avenir à nos enfants ?
Accords de pêche : poiSon d’avril !
« Une pêche d’enfer » de Vincent Bruno
23’, 2006, Demande à la poussière et CNCD 11.11.11
Le poisson autrefois le plus répandu au Sénégal était le thiof. Actuellement il est presque en voie de disparition. Un véritable drame national quand on sait que c’est l’aliment de base pour les Sénégalais. La cause de la disparition de ce poisson ? La mondialisation de la pêche. Au large des côtes africaines, on voit d’énormes chalutiers draguer les fonds marins. Ces chalutiers proviennent pour la plupart des pays du Nord : du Japon, des Etats-Unis, et surtout d’Europe …