Depuis son arrivée au Canada, Mitsubishi nous a offert plusieurs VUS dans son alignement partant. Plusieurs n’étant pas vraiment adaptés au marché canadien, les ventes se sont fait attendre. Il y a quelques années, devant la mode croissante des VUS compacts, Mitsubishi nous a concocté le Outlander à partir de la plate-forme de la Lancer. Joliment dessiné, ce VUS passait toutefois inaperçu dans la circulation. Comme la Lancer est complètement renouvelée pour 2008, il était logique que Mitsubishi fasse de même pour l’Outlander qui porte toutefois le millésime 2007. Qu’à cela ne tienne, le modèle 2008 ne devrait pas trop différer de ce modèle.
Le Mitsubishi Outlander 2007 est offert en trois niveaux d’équipement : LS 2WD, LS 4WD et XLS 4WD. C’est ce dernier que j’ai essayé sur un peu moins de 500 kilomètres et je dois avouer que Mitsubishi est en train de changer mon opinion sur les véhicules Mitsubishi. Pour en avoir possédé deux au fil des ans (Dodge Challenger 1981 et Dodge Colt 1991), mon opinion n’était pas à son meilleur. Toutefois, lors de ces deux derniers essais (Lancer et Outlander), je fus surpris de la qualité générale des véhicules. Il y a bien quelques petits irritants mais quelle voiture n’en a pas? Mitsubishi est donc bien positionnée pour affronter la concurrence. Reste à augmenter le nombre de concessionnaires…
La silhouette s’est beaucoup améliorée avec cette nouvelle génération. Plus haut sur pattes, il possède désormais ce petit air sportif que certains de ses concurrents n’ont pas. Il faut dire également que le modèle XLS se promène sur des pneus de 18 pouces de série 55. Le pilier C dessiné en coin ajoute au dynamisme des lignes bien que ce trait de style nuise à la visibilité de ¾ arrière. De l’arrière, la ressemblance est frappante avec le Lexus RX330, surtout à cause des feux translucides. Pas si mal comme comparaison!
À l’intérieur, on est en pays de connaissance puisque le tableau de bord est quasi-identique à celui de la Lancer. Il faut préciser ici que le modèle XLS est tout équipé, y compris le cuir, et qu’il n’y a qu’un seul groupe d’options soit le groupe navigation/divertissement comprenant le GPS avec écran tactile et serveur de musique (un disque dur de 30 Go), prise de 115 volts et lecteur DVD avec écran de 9 pouces pour l’arrière. On ne fournit toutefois qu’une seule paire d’écouteurs sans fil. Bizarre! Il serait donc superflu de vous énumérer tout l’équipement présent dans le XLS. Si vous choisissez plutôt un LS, moins équipé, vous devrez vous passer de la climatisation automatique, des prises supplémentaires 12 volts, du toit ouvrant, du système de son de 650 watts, de la deuxième banquette arrière et du cuir, évidemment. À moins de choisir ces items en option. Les matériaux du tableau de bord de même que le cuir m’ont semblé de bonne qualité. Les deux énormes cadrans qui servent d’indicateur de vitesse et de compte-tours sont dotés de chiffres blancs sur fond noir et sont éclairés d’un rouge doux lorsque la noirceur envahit le véhicule. Même chose pour les molettes de la climatisation. Au centre de ses deux cadrans, un petit écran rouge vous donne une foule d’informations sur le fonctionnement de votre véhicule. Pour la moyenne de consommation d’essence, il n’a toutefois qu’une mémoire de quatre heures. Une incongruité si l’on pense au fait qu’il y a un disque dur de 30 Go qui retient votre musique dans votre véhicule. La qualité du système de sonorisation Rockford-Fosgate ne fait aucun doute. Avec ses 650 watts et son haut-parleur de graves de 10 pouces dans le compartiment arrière, il donne un son d’une qualité exceptionnelle. En plus du AM et du FM, il lit les CD de même que les fichiers MP3. Il les emmagasine même sur un disque dur de 30 Go. Il n’offre pas la radio satellite et, pour vous dire la vérité, je m’en fous royalement. L’ergonomie est bonne, mis à part les commutateurs des sièges chauffants, situés sur le côté intérieur des sièges, que vous aurez de la difficulté à enclencher. Ils auraient dû être situés près de la molette qui permet de choisir le mode de traction sur la console centrale. Le support latéral des sièges est plutôt faible mais ils sont confortables. Ils sont moins confortables à l’arrière et le support latéral à cet endroit est nul. Quant à la banquette des 6e et 7e passagers escamotable dans le plancher de la soute arrière, réservez-la à de jeunes enfants qui trouveront amusant d’être assis là. Lorsqu’ils deviendront des ados, l’espace pour la tête et les jambes deviendra insuffisant.
Parlant de la soute à bagages, elle est vaste mais devient très très petite lorsque vous vous servez de la deuxième banquette. Le hayon s’ouvre évidemment vers le haut. Si vous trouvez le seuil de chargement élevé, Mitsubishi a découpé le pare-chocs de façon à se qu’il s’ouvre vers le bas. Le seuil de chargement devient alors très bas. Les gros objets entrent donc facilement sans vous briser le dos.
Le Mitsubishi Outlander 2007 est propulsé par le seul et unique moteur V6 de 3,0 litres développant 220 chevaux, quarante de plus que l’an dernier. Il est associé à la seule et unique elle aussi transmission automatique à six rapports avec mode séquentiel Sportronic. Sur le modèle XLS, on y ajoute des palettes de changement de vitesse derrière le volant. Pour m’en être servi un court moment, je les trouve tout à fait inutiles pour un véhicule de ce genre. On n’est quand être pas sur un circuit de Formule 1. De plus, ces palettes cachent ce qui est écrit sur les bras des essuie-glaces et des clignotants. Et, en plus, le fonctionnement de cette transmission automatique est tellement doux et bien étagé que je me demande pourquoi je changerais les rapports moi-même. Quant à la puissance du moteur, elle est excellente avec une consommation que je juge raisonnable pour un V6, soit entre 11 et 11,5 L/100 km lors de mon essai. Si vous faites beaucoup d’autoroute, elle pourrait sûrement descendre sous les 10,5 litres. La suspension est un peu dure, peut-être à cause des pneus Goodyear Eagle LS2 225/55R18 qui n’absorbent pas beaucoup les trous mais qui offrent une tenue de route surprenante pour un VUS. Le freinage est puissant grâce aux disques aux quatre roues aidés de l’antiblocage pour tous les modèles. Vous pouvez choisir, à l’aide d’une grosse molette située entre les deux sièges, le mode 2WD (deux roues motrices), 4WD (quatre roues motrices) ou AUTO (selon les conditions de la route).
Côté sécurité, Mitsubishi n’a pas lésiné puisque tout est de série. Vous avez donc droit à tous les coussins gonflables (frontaux, rideau pour la tête pour 1ère et 2e rangée, latéraux pour le thorax à l’avant). Je l’ai déjà dit mais l’antiblocage ABS avec répartition électronique du freinage est de série sur tous les modèles. Le contrôle actif du dérapage ne nécessite pas non plus de déboursé supplémentaire. L’antidémarrage et l’alarme antivol sont également inclus. Ça fait du bien de voir au moins une compagnie qui ne fait pas de compromis avec les équipements de sécurité.
En résumé, j’ai essayé un VUS qui peut faire la vie dure à ses concurrents. La qualité de construction semble excellente et très peu de points négatifs sont vraiment dérangeants. J’aurais peut-être apprécié que les consommateurs aient le choix d’un quatre cylindres et d’une transmission manuelle ou même d’un modèle diesel, comme en Europe. Le choix aurait été plus varié et attirerait plus de consommateurs dans les salles de montre. Ceci étant dit, le duo V6-transmssion automatique est redoutable. Et, comme je l’ai souligné pour la Lancer, la garantie de base de 5 ans / 100 000 km et celle du groupe motopropulseur de 10 ans / 160 000 km sont un incitatif à ne pas ignorer. Après la Lancer, Mitsubishi vient encore de m’impressionner!
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Conditions de l’essai
Réalisé du 1er au 5 octobre 2007
Journées ensoleillées et nuageuses, entre 20 et 25° C
Modèle à l’essai : Mitsubishi Outlander XLS 4WD 2007
Distance parcourue : 422 km sur tous types de route
Véhicule fourni par Mitsubishi Motors Canada
Merci à Sophie Des Marais.