Hier je vous rappelais que samedi 3 octobre une soirée musicale de soutien était organisée à Lyon, à l’abbaye d’Ainay, par le Comité Guy-André Kieffer.
Il se trouve qu’un peu de lumière se projette ces jours-ci sur le dossier de ce journaliste disparu et probablement assassiné à Abidjan il y a cinq ans de cela.
Les contorsions actuelles de la justice Ivoirienne laissent penser que, le danger s’approchant à grand pas, le pouvoir du président Gbagbo commence à montrer les premiers signes d’inquiétude dans ce dossier Kieffer. En effet au cours de l’été, un nouveau témoignage a été recueilli par la justice française. Un sergent-chef de l’armée Ivoirienne, à l’époque des faits en poste à la présidence de la république de Côte d’Ivoire, a confirmé devant un juge français, des propos déjà tenus dans les médias. Il semble pratiquement établi qu’interrogé par des services de sécurité proches des époux Gbagbo, le journaliste français aurait bien été abattu suite à son rapt puis enterré à la sauvette on ne sait trop où.
Il est par ailleurs certain que le Capitaine Séka-Séka, chef de la sécurité du président Gbagbo participait à certains interrogatoires de Guy-André Kieffer. Chacun ne peut donc que se réjouir de la façon dont progresse l’enquête en se félicitant du travail effectué par le juge Ramaël. Cela étant, aujourd’hui, en se rapprochant du cercle des très proches de la présidence de la république, la justice française risque de se trouver très vite à la croisée des chemins. La récente réaction d’autorités judicaires ivoiriennes qui veulent mettre en examen le propre frère du journaliste disparu traduit probablement une sorte de panique qui n’augure pas nécessairement d’une issue favorable à l’expression de la vérité concernant la disparition de Guy-André Kieffer. Un bras de fer risque donc d’exister entre la justice française et…