En 1977, le réalisateur Roman Polanski, 43 printemps, viril comme un chêne à
la branche raide et la glande juteuse, est arrêté pour viol sur la verte personne de Samantha Geimer, âgée seulement de... 13 ans. Au beau milieu de ses compagnons d'infortune, emprisonné durant 6 pénibles semaines dans une
vieille cellule glauque, crasseuse et suintante, baignant dans le vomi et le néant, il ne connaît que privations et mauvais traitements. Mal nourri, un morceau de pain moisi à la
main, des chaînes aux pognes, son oeil fatigué est alors éclairé par une étrange lune de fiel, traversant les barreaux de son lourd fardeau. Alors qu'il a honteusement
reconnu avoir eu une relation sexuelle avec la victime, l'artiste humilié a toujours démenti de l'avoir souillée. Et c'est durant sa liberté provisoire et après une provocation de
trop, qui pousse le célèbre accusé, à prendre la clé des champs pour se réfugier dans la culotte de la vieille Europe, sans plus jamais fouler de sa vie, les terres de l'oncle Sam,
laissant même en souvenir, son Oscar sur le sombre Piano du pianiste. Il empoigne au passage la nationalité française et passe la bague au doigt à la jeune actrice Emmanuelle
Seigner de 33 ans... sa cadette.
Mais alors qu'il pérégrinait paisiblement sur le sol helvétique pour hériter d'une médaille saluant l'intégralité de son oeuvre, le père du bébé de Rosemary est bestialement
arrêté devant la neuvième porte de l'aéroport, et casé illico en détention provisoire pour une extradition certaine, sur la base d'un mandat d'arrêt international, livré par
Interpol. Car depuis peu, en pleine tempête bancaire et médiatique, la Suisse est dans la mire des État-Unis, de la France et de l'Allemagne qui requêtent la mort du fameux secret
bancaire, couvrant l'argent souvent véreux. Trahit par ses amis Suisses, l'homme de l'ombre se retrouve à présent dans un "cul-de-sac" bien rayonnant. Le passé le rattrape
brutalement et tout se mélange : les railleries de ses confrères, les mauvais traitements (la encore) de la presse, son image de vieux et riche pervers, l'étiquette de violeur,
Samantha la jeune fille et la mort de son honneur, voir même, de sa carrière.
Proche de la répulsion, Polanski feuillette un mauvais Roman dont il est le héros fatigué par un monde cruel où seuls comptent la ruse et le pouvoir.
Et c'est là que le bal des vampires démarre : De leurs crocs acérés, l'instinct gonflé pour protéger leur caste, le pédagogue de la culture Frédéric Mitterrand, et le pantin
humanitaire Bernard Kouchner, font part de leur profonde émotion et indignation, après l'interpellation du "vampire français" de dimension internationale. Se rajoute à cela, les
pétitions d'artistes qui coulent à foison pour soutenir le "Pirate" Polanski, le félon. Il est vrai que lorsque l'on a le poil populaire, et que la lune est pleine, les interdits
n'ont plus d'effet ! Alors coucher avec une mineur consentante ou non, et prendre la fuite pour éviter un procès et une condamnation, cela semble tout a fait légitime pour nos chers
politiciens ! Encore une belle preuve sur le respect du Droit et de l'équité !
En attendant que Polanski reçoive ses coups de fouet dans la poussière de son sulfureux passé, je rends hommage a Frédéric Mitterrand :
"Il y a une politique baratineuse que nous connaissons, il y a aussi une certaine politique qui fait couiner et qui nous écoeure, et c'est cette politique là qui vient nous présenter
son visage !".
Une parodie, un fake, un photomontage signé...
©SB LE SNIPER