Essayiste, romancier, mais avant tout poète, Cintio Vitier, lauréat du prix littéraire Juan Rulfo en 2002, s'est éteint jeudi dans sa résidence de La Havane, à l'âge de 88 ans, alors qu'il était considéré comme l'un des plus importants intellectuels du pays.
Sans donner de détails sur sa mort, les chaînes de télévision locales ont rappelé une carrière riche de récompenses, avec le prix nationale de littérature obtenu en 1988 jusqu'au titre d'Officier des Arts et des Lettres décerné par la France en 2002.
Né à Key West en Floride le 21 septembre 1921, Vitier contribua notamment au lancement du journal Origines, qui aura regroupé les plumes des plus grands penseurs de Cuba.
Parmi ses grandes oeuvres, De peña pobre et de nombreux recueils de poèmes. Fidel Castro lui remit également la médaille de l'Ordre de José Marti, pour ses travaux sur l'indépendance cubaine.
Cintio avait rejeté la nationalité américaine (il était né de parents cubains), pour embrasser la cause cubaine à l'époque où Castro renversa le régime dictatorial de Fulgencio Batista.