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Et que morts s'ensuivent; Marc Villemain

Par Sylvielectures
Et que morts s'ensuivent; Marc VillemainVoilà un recueil de nouvelles qui souffle le froid en jouant le pince sans rire...
Marc Villemain nous raconte onze histoires, onze morts burlesques, extravagantes ou ordinaires qui surviennent dans des milieux divers en frappant à tous les âges et à tous les étages...
j'ai ri un peu et souvent jaune et j'ai parfois été estomaquée ou touchée...
Une écriture froide et toute en distance nous émeut sans crier gare aux moments où on ne s'y attend pas.
Si nous savons ce qu'il adviendra des héros,( le titre l'annonce et ne trompe pas son lecteur), nous sommes tenus en haleine par une certaine Géraldine Bouvier qui court de nouvelles en nouvelles en y faisant irruption sans exception.
Elle a toujours la même "identité", (soit le même nom), mais elle n'est jamais la même personne... N'est elle finalement qu'un prête nom pour des seconds rôles inquiétants, qui rodent dans des histoires qui finissent toujours mal ?
L'auteur nous parle d'amour, d'inceste, de vengeance et de jalousie et semble s'amuser méchamment à mener toujours ses protagonistes au paroxysme d'une violence qui flirte avec la folie...
Voilà un livre qui n'est pas de tout repos, et qui nous remue assez pour qu'on prenne le temps d'une respiration entre chaque nouvelle...
"La fascination de la mort, assez commune chez les adolescents, prenait chez lui les contours d'un défi, comme si l'un et l'autre jouaient à se toiser, à jauger la solidité de leur arrogance respective. Barbey d'Aurevilly, qui reposait à côté sur la table de nuit, aurait tout aussi bien pu être une gousse d'ail; la mort pourtant, sans être enviable, avait cessé d'être diabolique."
Ce recueil a reçu le Grand Prix 2009 de la nouvelle décerné par la Société des Gens de Lettre.
Il a également reçu le Prix Lavinal,
Revue de presse et de blogs sur le blog de l'auteur,
Les billets de pages à pages, La Lettrine, Lignes de fuite, Marche romane, Le grognard,
Nicolas G. écrit :" L'absurde, c'est le tragique qui s'ignore, disait Ionesco, me semble-t-il, ou bien son frère, et l'absurdité dans laquelle vous plongez ces malheureux en devient vraiment délicieuse. Âmes sensibles, s'abstenir : ici on débite du cadavre au kilo. Et quel rendement !" sur ActuaLitté,
Magenta en parle bien sur Ladies Room,
Elobru est plutôt déçu par le recueil sur Fluctuanet,
Jean Pierre Longre trouve que ce livre mérite bien Le Grand Prix de la nouvelle, sur Sitartmag.

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