Syndicats étudiants perquisitionnés : l'IUMM versait des pots-de-vin ?

Jean-Baptiste Prévost, président de l'Unef s'est retrouvé devant les micros aujourd'hui, mais non pour contester d'éventuelles décisions du gouvernement. Non. Aujourd'hui c'est l'intégrité des syndicats qui est en cause, alors que dans le cadre de la mise en examen d'une personne dans le dossier UIMM, on parlerait de pot-de-vin à la hauteur de 16,5 millions €.
UIMM, pour Union des industries et des métiers de la métallurgie, est actuellement entendue après que l'on a en effet remarqué, entre 2000 et 2007, des retraits pour un montant total de 16,5 millions €. Denis Gautier-Sauvagnac, mis en examen, justement, était alors président. Interrogé pour abus de confiance, on ignore s'il est à l'origine de la perquisition effectuée à l'Unef... D'autant que depuis septembre que le dossier est ouvert, Denis n'a pas lâché un seul nom, alors...
Selon le président du syndicat étudiant, aucun versement n'a été fait à l'Unef, en provenance de l'UIMM. « Je souhaite que la justice puisse faire son travail, que la justice suive son cours, et que l'Unef puisse être très rapidement mise hors de cause dans cette affaire », explique-t-il au Nouvel Obs.
Et de poursuivre : « Par ailleurs, je m'étonne que le patronat puisse prétendre avoir financé une organisation qui l'a mis en échec à de nombreuses reprises dans le passé, notamment dans la bataille contre le CPE (Contrat première embauche) en 2006 » mais encore « en obtenant la reconnaissance des stages hors cursus. »
Pourtant, une enquête est bel et bien lancée aux sièges de syndicats étudiants, pour approfondir la révélation faite par le mystérieux indicateur. En outre, l'Uni, la PDE (Promotion et défense des étudiants) ainsi que la Fage ont été logées à la même enseigne. Mais l'Unef reste ferme : le syndicat « a coûté cher au patronat en terme de défaites politiques et certainement pas en termes financiers ».
Mystère donc, et voilà bien une vilaine histoire.