Déja venu plusieurs fois à Bordeaux, le groupe britannique devenu référence en matière de rock progressif vient défendre "Controlling Crowds"
Des répétitions de huit jours et un show sans doute visuellement planant attendent les spectateurs du concert d'Archive ce soir à Talence. D'autant que cela fait un bon moment que la formation à effectif changeant n'est plus remontée sur scène. Le combo britannique vient d'ailleurs d'entamer une tournée qui ne s'achèvera pas avant un an. Et opte même pour une date au Royaume Uni, leur propre pays où il ne sont pas forcément les plus réclamés. Pour leur 7ème album studio "Controling Crowds", sorti en mars dernier, le groupe fait appel aux bonnes vieilles recettes de "Londonium" en réinvitant le rappeur Rosko John. "On pensait que c'était une bonne chose pour nous" commente simplement Darius Keeler, le fondateur et clavieriste. L'autre bonne nouvelle, c'est la publication dans le courant du mois d'un nouvel opus, sortie de suite à "Controlling crowds". "Nous avons enregistré tous les titres au même moment entre Paris et Londres. Il n'est pas forcément le reflet d'une période sombre, il est plutôt à l'image de notre histoire personnelle", assène encore Keeler. C'est vrai que l'écoute des pistes relève plutôt d'une expérience obscure, les morceaux pouvant parfaitement illustrer musicalement les séquences d'un film d'horreur. En tout cas, trip hop, electronica et un soupçon de guitare sont au programme du show de ce soir ouvert par un side-project du groupe intitulé Birdpen. La rumeur prétend également que seuls les titres de CC figureront au set. Erreur. "Il y aura aussi un mix avec des chansons de "Londonium". Ouf, les fans de la première heure sont rassurés.
Carine Caussieu
Ce soir à 19h30 à la Médoquine de Talence, 25-27€. Infos, résa : 05 56 48 26 26
Trip musical
Torturé et torturant "Controlling crowds" reçèle de nombreuses pépites. Et ce aussi bien en terme d'arrangements que d'explorations musicales à l'image du cresendo de "Bullets", de l'inquiétant "Collapse/Colide". Ou du conclusif "Funeral" qui malgré son titre n'évoque en rien la mort du groupe. Bien heureusement.