La cité U à bien évolué. Terminé les chambres de 8 m2 séparées par des cloisons épaisses comme du papier à cigarette. Aux oubliettes les pièces uniques où l’isolation thermique n’était pas le point fort. Ça, c’est l’image ancienne des résidences universitaires. Depuis 2005, le CROUS de Bordeaux a investi massivement pour la rénovation, la réhabilitation et la construction de résidences étudiantes. « Il y a quatre ans, nous avons programmé la construction de 3 000 logements neufs », explique Patrice Bretout, le directeur de l’établissement. Le Crous partait de loin puisque le nombre de logements à destination des étudiants boursiers était largement en deçà des normes en la matière. « On estime que, pour avoir une offre juste, il faut proposer une place en résidence universitaire pour 10 étudiants. En 2005 nous étions à 7 % », détaille Patrice Bretout. Vieillissant le parc immobilier des résidences universitaires datait des années soixante. « Il a fallu entamer des travaux lourds », confirme le directeur du Crous, techniquement et financièrement parlant. « Les opérations de réhabilitation ont mobilisé 108 millions d’euros. En ce qui concerne les constructions c’est 258 millions d’euros qui ont été investis. «Nous avons fourni un effort énorme dans ce domaine. Il représente 30 % de ce qui est réalisé au niveau national », rappelle le directeur du Crous. Lors de cette rentrée 2009, trois résidences sont sorties de terre. La Victoire avec 85 logements, la résidence Ausone à Pessac et ses 120 appartements et, à Bayonne, l’ensemble Goyenetche qui peut accueillir 80 personnes. L’année prochaine ce sont plus de 1 000 logements qui seront à la disposition des étudiants répartis entre Bordeaux 1 à Pessac, la résidence de la Bastide, celle de l’esplanade des Antilles et une à Anglet. « Les bâtiments seront aux normes HQE et même plus pour certains. L’isolation thermique et l’insonorisation seront d’un niveau très élevé, précise Patrice Bretout. En fait c’est un vrai bouleversement qui s’est opéré ce n’est plus vraiment du logement étudiant ». Preuve devrait en être faite avec les prestations proposées. Des surfaces de 18 m2, des appartements raccordés au câble, ou au Wifi parfois, des outils désormais «indispensables et unanimement demandés par les étudiants », ainsi que des parkings. « Cela pour des tarifs de logements sociaux. Dans le cas d’un T1 bis, l’étudiant ne paiera qu’un peu plus de 200 euros charges et taxe d’habitation incluse, déduction faite des APL ». Outre ces équipements, le Crous a aussi mis l’accent sur l’esthétique. Ainsi la résidence en construction sur le campus de Pessac sera recouverte à l’extérieur de bois.
Nicolas Cendrès
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