Il y a des chiffres qui en disent plus long que beaucoup de discours.
C’est particulièrement vrai à France Télécom où 24 suicides en 18 mois allonge un compte macabre, terrible, inacceptable. Cependant, ce qui encore plus terrible que ce chiffre c’est la réaction de la direction de l’entreprise et de son PDG qui d’interview en interview, de crise en crise, n’apporte pas de vraie solution, ne semble pas prendre la mesure du problème.
A situtation exceptionnelle, il faut une remise en cause exceptionnelle.
Alors que la stratégie managériale dénoncée par les syndicats depuis longtemps – notamment au travers de l’observatoire du stress auquel ils participaient – perdure toujours, le PDG se dédouane et invoque une « mode » du suicide chez ses salariés. Des propos indignes de la part d’un chef d’entreprise qui, visiblement, continue - comme en réunion cadre - à substituer le chiffre à l’humain.
Pour le Parti socialiste, plutôt que de faire de la communication à bon compte, la responsabilité d’un chef d’entreprise est de passer par la démission, c’est la seule issue possible, en tout cas immédiatement, à cette affaire, pour envoyer un premier signal fort aux salariés, à charge pour les structures dirigeantes de poursuivre par des mesures d’accompagnement et d’organisation qui tiennent mieux compte des humains dans l’entreprise.
Didier Lombard, PDG du groupe, ne doit pas échapper à ses responsabilités dans cette affaire. Ainsi va le risque qu’avec les mêmes dirigeants se succèdent les mêmes catastrophes …