Je viens de parcourir le site LULU.COM et je dois dire que le concept semble bien intéressant et prometteur. LuLu est un site d’auto édition en ligne avec impression à la demande. Sa mouture et son interface graphique sont très soignées et on y retrouve des assistants qui vous aident pour télécharger votre manuscrit, le structurer, rédiger la couverture, l’imager et publier le tout dans un catalogue en ligne dans lequel vous pourrez vendre vos oeuvres à travers la Toile. Ce service est gratuit.
Voilà que depuis peu, Lulu offre maintenant une interface en français et ceci jumelé au vif succès que remporte le site, fait craindre au pendant québécois La Fondation littéraire Fleur de Lys, un scénario qui pourrait nuire au marché québécois. Pour contester ce fait, la fondation a décidé de créer une mouture équivalente pour le Québec d’ici la fin de l’année. L’annonce s’est fait en grande pompe au Premières Assisses internationales de l’imprimé et du livre électronique de Montréal qui se tient aujourd’hui et demain. Le E-PAPER World 2009.
La fondation Fleur de Lys profitera de cet évènement pour dénoncer les vices et les irritants qui ont cours sur le portail Lulu.com. Le site étant américain, il est imposé de payer en argent U.S. De plus Il faut acheter l’obtention du ISBN par le site et, du fait, l’auteur est lié à l’éditeur Lulu. Si l’auteur se prévaut de son ISBN par la Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Lulu refusera de publier le manuscrit (voir l’excellent article de Philippe Michaud de chez Branchez-Vous)
Fleur de Lys promet que son projet offrira une vraie alternative avec des services sans failles qui aideront les auteurs du Québec à se faire connaître chez nous et partout dans le monde.
Nonobstant les ratés du service de Lulu, je réitère que je trouve le concept attirant et pouvant répondre à des besoins de plusieurs auteurs. Le site Fleur de Lys offre déjà ce genre de service mais son site n’a pas l’envergure de son concurrent. Je souhaite un franc succès à leur projet. Par contre, j’espère qu’il penseront à offrir une vitrine au goût du jour , en format Web 2.0 et une infographie des années 2009, car présentement on croirait naviguer dans les vestiges du html de Microsoft FrontPAge 1997. Pour sûr que le contenu est la richesse d’un portail, mais faut d’abord accrocher son futur client et là une nouvelle garde-robe s’impose !
Il serait intéressant d’avoir des témoignages d’auteurs qui auraient trouvé ce genre de portail comme étant un succès pour la promotion de leurs œuvres. À l’ère des nouveaux média électroniques, cette plate-forme pourrait connaître un essor signifiant dans les prochaines années.