La 3e biennale d'art contemporain de Moscou a ouvert ses portes il y a quelques jours, avec pour thème le jouet. L'exposition montre les travaux de plus de cinquante artistes russes, qui utilisent ou ont utilisé des jouets pour créer des œuvres d'art – assemblages, installations, performances. Les organisateurs n'ont donc pas donné d'instructions particulières aux artistes, mais ont réuni des œuvres déjà existantes, que la majorité des visiteurs russes verront pour la 1e fois.
Le but de ce projet est d'observer l'histoire du jouet dans l'art russe de 1930 à aujourd'hui. L'exposition est ainsi divisée en six sections : avant-garde enfantin, assemblages, objets et sanctuaires magiques, objets de manipulations, musée du jouet, le musée aux jouets. L'une des principales questions posée par l'exposition est de savoir comment le jouet, en tant que matériau de l'art moderne, change la conscience de l'artiste "qui joue".
Lenta.ru publie des photos d'une vingtaine d'œuvres présentées à la biennale. Parmi celles-ci j'ai choisi "Никогда не говори да" ("Ne dis jamais oui") de Diana Matchoulina, qui est l'une des œuvres les plus difficiles techniquement pour certains : sur une planche allant d'avant en arrière ont été fixés des chiens chinois qui remuent sans cesse la tête, alors que sous leur gorge il y a une lame de rasoir. Cela a de quoi amuser le visiteur, mais effraie l'âme, selon le journaliste Arsenii Chteïner. Ce qui s'applique à d'autres travaux, comme par exemple, "implantation manipulatrice dans la zone des sédiments mentaux" ("Манипулятивное внедрение в зону ментальных отложений") du Groupe "PMP". Et d'autres sont bien plus marrantes.
A voir à la galerie Tretiakov jusqu'au 8 novembre.