Récidive

Publié le 30 septembre 2009 par Olivier57
Hélas, il ne s'est pas passé une semaine entre la note où je regrettais à la fois l'excès de la justice américaine et le laxisme de la justice française avant que celui-ci ne soit illustré par le drame de cette pauvre femme assassinée par un violeur récidiviste.

D'un coté, cette histoire sordide de Roman Polanski, dont on se demande aussi ce qu'à fait la justice américaine en trente ans où le cinéaste ne s'est pas particulièrement caché...

D'un autre, le nouveau forfait d'un récidiviste, le meurtre de Marie-Christine Haudeau qui n'est pas sans rappeler celui-de Nelly Cremel, autre joggeuse tranquille assassinée en 2005 par Serge Mathey et Patrick Gateau. A l'époque, le Ministre de l'Intérieur s'appelait Nicolas Sarkozy et celui -ci avait estimé que le juge qui avait "osé remettre un monstre pareil en liberté conditionnelle" devait "payer" pour sa "faute".


Bien évidemment, M Sarkozy s'est bien gardé de faire évoluer les choses après son élection et les libérations anticipées ont pu ainsi continuer.

Il n'est absolument pas normal qu'un condamné n'effectue mécaniquement à peine plus de la moitié de sa peine. Quinze ans de réclusion, traduisez au mieux huit. Il n'est pas normal qu'en France, trois viols ne comptent que pour un, par la grâce du non cumul des peines. Il n'est pas normal que la loi permette aux juges d'application  de celles-ci de se substituer au verdict d'un jury populaire.

La liste des violeurs multi-récidivistes ayant bénéficié de faveurs judiciaires est malheureusement longue, trop longue, et compte des criminels tristement célèbres. Parmi ceux-ci, Serge Mathey, Patrick Gateau, Michel Fourniret, Pierre Bodein, Guy Georges, Francis Heaulmes, les frères Jourdain, Ramiz Iseni, Jean-Luc Blanche, Bruno Cholet...

Si l'on peut comprendre qu'il soit nécessaire de ne pas couper tout espoir de réduction de peine aux détenus faisant preuve de  regrets sincères, de bonne conduite et de capacités réelles de réinsertion, il apparait  tout aussi indispensable que ces réductions de peine soient  plus limitées, ne puissent s'appliquer à tous en tous cas pas aux violeurs ou pédophiles et soient aménagées, c'est à dire assorties de conditions de surveillance plus restrictives.

Il apparait aujourd'hui tout à fait certain que la peine de prison n'empèche absolument pas ces malades d'obéir à leur pulsion et de récidiver. On le sait. Pour ces individus, la séquestration, le viol sont une drogue, un fanstasme, une libération. On sait aussi qu'on ne sait pas les guérir, sauf peut-être à être castrés.

Il n'est donc pas acceptable de leur faire bénéficier du même type de réduction de peine que d'autres auteurs de délits dont on peut raisonnablement s'assurer de la non dangerosité.

Il n'est pas acceptable que l'on mette en balance la mansuétude vis-à-vis de ces criminels et la vie de femmes, d'adolescentes et d'enfants.

Il faut que l'on en finisse de comptabiliser les morts en s'insurgeant conte les crimes de récidivistes tout en attendant la prochaine fois.